Polémique autour de la libération des ex-otages français
Alors que les 4 ex-otages détenus au Sahel sont arrivés en France, la polémique se propage à propos des conditions de leur libération.
La France aurait versé une rançon. C’est en tout cas ce que révèle ce mercredi matin le site internet du Monde. Selon une source française très proche du dossier, la libération aurait été rendue possible en vertu d’une contrepartie financière d’un montant d’ “une vingtaine de millions d’euros”.
Cette information intervient tandis que, depuis l’annonce de la libération mardi 29 octobre, l’Elysée, ainsi que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et celui des Affaires Etrangères Laurent Fabius, démentent fermement tout paiement de rançon.
Depuis le début de l’année, François Hollande avait quant à lui plusieurs fois affirmé, et notamment aux familles, que la France ne paierait plus pour les libérations d’otages. Le Président de la République serait ainsi revenu sur sa position, qui visait à mettre fin à une “tradition française” en matière de négociation avec des preneurs d’otages, et surtout, à une pratique qui alimente les fonds des groupes armés, et encourage ainsi les enlèvements.
Otages : Areva a-t-il payé ?
Les sommes utilisées pour payer les ravisseurs auraient, toujours selon le site du Monde, été prélevées sur les fonds secrets alloués aux services de renseignements. Mardi 29 octobre dans la soirée, la fille d’un autre otage français détenu au Mali, Serge Lazarevic, avait quant à elle déclaré sur iTélé qu’ : “On se doute bien que c’est Areva qui a payé pour la libération des otages d’Arlit”.