Paris : Anne Hidalgo souhaite la régularisation de 500 sans-papiers
La maire de Paris a adressé un courrier au ministre de l'Intérieur lui demandant la régularisation "d'environ 500 personnes".
Anne Hidalgo a fait parvenir une lettre à Bernard Cazeneuve mardi 16 décembre. Dans cette missive, la maire de Paris demande au gouvernement de procéder à la régularisation “d’environ 500 personnes” dans le but urgent de “stopper l’embolie de l’hébergement d’urgence”.
Dans son édition de samedi, le quotidien Le Monde publie le contenu de cette demande : “À un moment où nous dressons le constat (…) que les dispositifs d’hébergement arrivent à saturation, il nous faut recréer de la fluidité, en apportant des perspectives à ces personnes”.
Un hébergement d’urgence des sans-papiers coûteux
Au cabinet de la maire de Paris, on rappelle le contexte : à Paris, environ 9 000 personnes sont hébergées en centres d’urgence et 14 000 en hôtels sociaux dont la prise en charge est effectuée par la Ville. Coût dans ce dernier cas : 17 euros par personne et par nuit. Ce qu’indique Anne Hidalgo dans sa missive : “maintenir des personnes en centre d’hébergement ou à l’hôtel alors que certaines pourraient travailler, trouver un logement, accéder à des dispositifs d’insertion de droit commun, est coûteux, pour la collectivité dans son ensemble”.
Anne Hidalgo : repérer les personnes “vulnérables”
Anne Hidalgo souhaite que cette régularisation concerne les individus en “zone grise : en séjour irrégulier, mais non expulsables dans les faits”. Parmi ces 500 personnes potentiellement régularisables, la maire de Paris veut privilégier celles qui sont “vulnérables”, c’est-à-dire “âgées, malades”, celles qui ont “amorcé une trajectoire d’insertion par le travail” ou encore, qui ne sont pas en capacité de présenter des documents administratifs du fait de leur longue “errance”.
Ainsi, elle demande dans un premier temps la “mise en oeuvre bienveillante de la circulaire du 28 novembre 2012” de Manuel Valls, relative aux conditions d’examen des demandes d’admission au séjour déposées par des ressortissants étrangers en situation irrégulière. Dans un deuxième temps, elle souhaite l’examen “au cas par cas des demandes de régularisations concernant la situation de personnes prises en charge dans des centres d’hébergement ou à l’hôtel”.