Moral des ados : un mal-être plus présent qu’il y a 10 ans
Par une enquête initiée par la Fondation Pfizer, on apprend notamment que les adolescents sont plus nombreux à se sentir mal dans leur peau qu'il y a dix ans.
En 2005, la Fondation Pfizer voyait le jour. S’attachant à œuvrer dans le cadre de la “santé” et du “bien-être de l’enfant et de l’adolescent”, elle a pris l’habitude de dresser, depuis donc maintenant plus de dix ans, un baromètre régulier du moral des ados.
En ce mercredi 15 janvier 2016, la Fondation Pfizer nous délivre, par voie de communiqué, le bilan de ses actions menées depuis sa création. Après avoir demandé “notamment à Ipsos Santé”, et ce chaque année, de réaliser “un baromètre Bien-Être des adolescents” ainsi que “des enquêtes originales en confrontant la perception des adolescents avec celle des adultes sur différents thèmes comme le sommeil, les comportements à risque, l’amour”, l’heure est venue d’observer l’évolution des résultats obtenus.
Santé : +13% d’adolescents mal dans leur peau par rapport à 2005
De manière générale et à divers degrés, les situations négatives se sont renforcées depuis dix ans. Ainsi, alors que 35% des 15-18 ans disaient se sentir sous pression en 2005, ils sont aujourd’hui 47% à se placer dans cette catégorie. Plus prononcé encore, l’écart entre les jeunes qui se sentaient mal dans leur peau en 2005 (17%) et ceux qui viennent de le déclarer (30%). Enfin, le pourcentage d’adolescents ayant des difficultés à aller vers les autres a augmenté de 5 points en l’espace de dix ans (20 -> 25%).
“Une bipolarisation que l’on ne voyait pas il y a 10 ans”
Les jeunes restent cependant toujours plus ou moins satisfaits “de ce qui leur arrive” (72% contre 74% en 2005), et ils sont même plus nombreux à s’ouvrir facilement à leurs parents qu’il y a dix ans (84% contre 80% en 2005). Marie Choquet, directrice de recherche à l’unité de santé des adolescents de l’INSERM, évoque dans le document le double visage de la jeunesse actuelle : “Nous avons aujourd’hui une bipolarisation que l’on ne voyait pas il y a 10 ans, à savoir que nous avons des adolescents qui vont de mieux en mieux et, en même temps, des jeunes qui sont en très grande difficulté. Les adolescents qui vont très mal sont confrontés à des difficultés familiales marquées par des problèmes relationnels entre les parents, entre les parents et les enfants, ou encore de la violence ce qui ne permet pas à ces jeunes de retrouver le chemin du bien-être.”