Mercure, une bien étrange planète révélée par la Nasa
Le MESSENGER, petit robot destiné à explorer les planètes de notre système solaire, vient de terminer sa première mission : explorer Mercure.
La mission aura coûté 450 millions de dollars, pour un appareil créé et construit en moins de 4 ans. C’est peu lorsque l’on voit les informations que rapporte MESSENGER. Le robot, lancé en 2004, révèle en effet des détails étonnant sur les paysages et le noyau de la planète. Contrairement à ce que les scientifiques s’imaginaient, Mercure possède un noyau de fer très grand, probablement recouvert par une couche de fer et de soufre. Ce type de structure en couches n’existe pas sur les planètes comme la Terre, Venus ou Mars.
De plus, Mercure aurait gardé une activité géologique très active pendant une grosse période de son évolution. La plupart des scientifiques pensaient que Mercure, vu sa petite taille (à peine plus grande que la lune) n’avait mis que très peu de temps à se refroidir et à « mourir ». Mais les relevés de MESSENGER démontrent bel et bien que l’activité a duré très longtemps.
Autres données, à laquelle cette fois les scientifiques avaient déjà pensé : il y aurait bel et bien de l’eau sur Mercure, sous forme de glace évidemment. La preuve n’est pas encore apporté, mais en recoupant les données de MESSENGER et celle obtenue dans les années 90 par un radar, l’équipe du chercher Nancy Chabot a montré que les zones lumineuses reflétés par le radar étaient dans des espaces d’ombre permanente de Mercure. Ces « zones lumineuses » pourraient donc très bien démontrer la présence de glace, ce qui expliquerait pourquoi elle se reflète au radar. Toutefois, pour que la glace puisse subsister, cela implique que ces zones soient protégées par des surfaces de 10 à 20 centimètres de débris.
MESSENGER va encore rester en orbite autour de Mercure pendant un an, le temps de compléter d’autres données.