Médecins généralistes : des gardes en baisse
Le Conseil national de l'ordre des médecins affiche aujourd'hui publiquement son inquiétude quant à un volontariat en baisse pour les gardes de nuit ou du week-end.
De moins en moins de médecins généralistes se portent volontaires pour assurer les gardes de nuit ou du week-end. C’est là le constat émis par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) dans un rapport publié en ce lundi.
L’Ordre qui, via nos confrères du Parisien, indique notamment que de 67% en 2014, le taux de médecins volontaires pour une permanence des soins est passé à 65% l’année dernière. Et d’estimer le nombre de médecins régulateurs libéraux à plus ou moins 2.700.
Gardes de nuit : 60% médecins volontaires dans 66 départements
Le document parle d’un système fragile et ajoute qu’en dépit de cette “légère baisse” observée, laquelle n’a d’ailleurs pas contrarié l’action globale menée vis-à-vis d’une population en demande de soins, cette situation implique de “nombreuses disparités selon les territoires”.
Selon le rapport du Cnom, le volontariat concerne 60% des médecins généralistes sur 66 départements. S’il s’agit certes ici d’“un chiffre record depuis 13 ans”, il n’en demeure pas moins qu’une baisse du volontariat a été relevée sur 25 départements. Et sur ces 25 départements où l’initiative se veut en déclin, 15 “accusent une baisse de 10% et plus”, incluant entre autres les Alpes-de-Haute Provence, la Corrèze, la Creuse, l’Indre-et-Loire et le Bas-Rhin.
Les préconisations de l’Ordre des médecins
On notera toutefois de même qu’une progression du volontariat de 10% a été enregistrée en Haute-Corse, Indre, Loire-Atlantique, Haute-Marne, Var et Val-d’Oise. Dans le but d’enrayer la situation globale et de prévenir “la poursuite de cet effritement”, l’Ordre des médecins préconise tout d’abord une coopération accrue entre les ARS (Agences Régionales de Santé) et les organisations représentatives de médecins, en appelant ensuite à ce que l’organisation des soins soit “remise à plat” et que la population soit sensibilisée à la problématique. Et de regretter, pour finir, que la permanence des soins n’ait finalement occupé “qu’une place minime” dans la loi Santé de Marisol Touraine.