Loi Macron : le recours au 49.3 pourrait bientôt être décidé
La loi Macron a fait son retour à l'Assemblée, avec pour but celui de procéder aux ajustements nécessaires à une adoption dans quelques semaines. Des dispositifs font cependant débat au sein de la gauche, tandis que la décision de recourir au 49.3 est attendue.
Alors que le gouvernement espérait, il y a quelque temps, une validation de la loi Macron pour cet été, le projet semble toujours attirer à lui nombre de voix défavorables. Depuis ce lundi, la loi Macron retrouve l’Assemblée, un retour s’expliquant par des ajustements à faire par les députés suite aux ajouts et modifications inclus par les sénateurs.
Ce projet de loi “pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques” sort cependant d’un congrès PS où les coups à son encontre ont plu. Christian Paul, premier signature de la motion B, a ainsi fustigé l’éventuel nouveau recours au 49-3 pour faire adopter la loi en seconde lecture : “Je le dis clairement, agiter une nouvelle fois l’article 49-3 à propos de la loi Macron, sans que le PS ait tenté une médiation, c’est la négation de toutes les belles déclarations de ce congrès sur l’utilité de notre parti.”
Macron : le projet de loi fait son retour à l’Assemblée
Il convient d’ailleurs de préciser que le ministre de l’Économie Emmanuel Macron n’avait pas fait le déplacement à Poitiers. Était-ce parce qu’il ne dispose pas de carte au PS, comme l’indiquent nos confrères des Échos, ou bien alors ne souhaitait-il pas faire face à une audience majoritairement hostile à son texte ?
Bruno Le Roux excédé par les divisions
Toujours est-il que le président du groupe PS à l’Assemblée Bruno Le Roux semble dérangé d’entendre, dans son propre camp, des positions contraires sur ce projet de loi alors qu’il devrait être question, selon lui, de se soumettre à la décision des militants : “Je ne souhaite pas que nous nous donnions en spectacle une nouvelle fois sur des divisions […] Je demande à mes collègues non pas de revenir sur leurs positions mais de faire en sorte d’accepter ce qui a été majoritairement voté par les militants dans ce congrès […] Si jamais nous ne faisions pas ça, qu’on utilise les moyens de la Constitution ne me gêne pas.”