L’État islamique a revendiqué la décapitation d’un deuxième otage américain
Dans une vidéo pas encore authentifiée, l’État islamique a revendiqué la décapitation d'un deuxième otage américain. Indignation mondiale.
Deux semaines après l’exécution du journaliste James Foley, l’État islamique (EI) a diffusé une nouvelle vidéo sur Internet montrant la décapitation d’un nouvel otage américain. Steven Sotloff, âgé de 31 ans et également journaliste, y apparaît vêtu d’une blouse orange, tandis qu’une homme dont le visage est couvert adresse un message : “Je suis de retour, Obama, et je suis de retour à cause de ton arrogante politique étrangère envers l’Etat islamique”.
Dans cette vidéo, que les Etats-Unis viennent d’identifier, le bourreau s’exprime avec un accent britannique. Un autre otage, britannique, y est également menacé. Steven Sotloff aurait été kidnappé le 4 août en Syrie, mais son rapt était resté sous silence jusqu’à l’exécution de James Foley.
Décapitation d’un second otage : une indignation générale
Jennifer Psaki, porte-parole du département d’Etat de l’administration Obama, avait déclaré hier que “si cette vidéo est authentique, nous en serions écœurés”. Naturellement, la vague d’indignation est à l’échelle mondiale. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, s’est exprimé aujourd’hui : “Nous sommes tous indignés par les informations en provenance d’Irak concernant les meurtres terribles de civils (par l’EI ), y compris la décapitation terrible d’un autre journaliste”.
Aux Etats-Unis, le Council on American-Islamic relations, grande organisation de défense des droits musulmans, décrit son dégoût : “aucun mot ne peut décrire l’horreur, le dégoût et le chagrin ressentis par les musulmans aux Etats-Unis et dans le monde après cet acte de violence inconcevable et non-islamique perpétré par le groupe terroriste EI. Les actes criminels de l’EI sont contraires à la foi de l’Islam”.
Au même moment, la Maison Blanche a décidé d’intensifier sa présence militaire en Irak. 350 troupes ont été envoyées en renfort à Bagdad, ce qui porte à 820 le nombre de soldats présents dans le pays.