Islamophobie : des actes en sensible baisse depuis le début de l’année
L'Observatoire national contre l'islamophobie révèle que les actes anti-musulmans ont fortement baissé depuis le début de l'année. Et de redouter dans le même temps une nouvelle montée à l'approche des élections.
Jeudi, l’Observatoire national contre l’islamophobie a annoncé une sensible baisse, depuis le début de l’année, des actes anti-musulmans commis en France par rapport à la même période en 2015. Sur le premier trimestre 2016, a ainsi été relevée une diminution de 82% de ces actes par rapport aux trois premiers mois de 2015.
Avec 40 méfaits de ce genre observés depuis le début de l’année, le niveau global ainsi atteint se rapproche de celui enregistré en 2014 à la même période (37). Rappelons qu’il y a pratiquement un an jour pour jour, on apprenait que les actes anti-musulmans du premier trimestre 2015 avaient été multipliés par six comparés à la même période de l’année précédente.
Actes anti-musulmans : la crainte d’une nouvelle hausse
Nos confrères du Point rapportent que sur les 40 actes anti-musulmans recensés au premier trimestre 2016, 20 sont des actions (soit une baisse de 64,3% par rapport à 2015, où le chiffre de 56 avait été enregistré) et les 20 autres des menaces (-88% par rapport à l’année dernière, 166).
Dans le communiqué, le président de l’Observatoire Abdallah Zekri ne se fait cependant pas d’illusions sur les chiffres appelés à être relevés pour les prochains mois, qu’il pressent en effet plus forts : “Nous sommes persuadés qu’à l’approche des futures élections et vu le climat politique actuel avec les déclarations de certaines personnalités politiques, qu’il est fort à parier que la situation risque de se dégrader et on assistera à une montée des actes antimusulmans”.
Attaques de janvier 2015 : pas des justificatifs de “haine ou de vengeance”
L’année dernière, un délégué de la Grande mosquée de Paris avait déclaré que les attentats de janvier commis contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher de la port de Vincennes ne pouvaient “en aucun cas justifier ce sommet de haine ou de vengeance à l’égard des Français de confession musulmane qui ne sont ni responsables ni coupables des actes terroristes”, œuvres d’“islamistes criminels”.