Hypertension : des patients peu attentifs à leur traitement
Dans sa dernière édition, l’étude FLAHS révèle entre autres que 40% des personnes atteintes d'hypertension ne suivent pas leur traitement.
Le 16 décembre dernier s’est tenue la Journée nationale de lutte contre l’hypertension artérielle. À cette occasion, ont été révélés les résultats d’une enquête conduite sur la toile par Kantar Health pour le Comité Français de Lutte contre l’hypertension (CFLHTA), et ce auprès de 6.000 Français âgés de 55 ans et plus.
Et dans sa dernière édition en date, cette étude FLAHS nous rapporte un échec. Pour cette année, le ministère de la Santé avait ainsi fixé comme objectif de stabiliser 7 hypertendus sur 10, comme nous le rappelle Pourquoi Docteur ?. Une stabilisation à, nous dit-on, “une pression systolique de 135 mm de mercure, et une pression diastolique de 85 mm de mercure à domicile”. Et il s’avère qu’elle n’a concerné que 55% de ces personnes.
Suivi du traitement contre l’hypertension : les femmes plus rigoureuses que les hommes
Pour expliquer cette contre-performance, on évoque un certain laisser-aller chez les patients. Seuls 62% de ces derniers suivent en effet correctement leur traitement, ce qui nous donne quelque 4 hypertendus négligents sur 10. Les bons élèves se trouvent être les femmes, et au niveau des tranches d’âge, celle des 65-79 ans apparaît comme la plus attentive au bon déroulement du traitement.
Une hygiène de vie négligée chez les hypertendus
Cette négligence des hypertendus se manifeste également sur leur hygiène de vie. Plus de 50% d’entre eux sont ainsi en surpoids, et 1 personne souffrant d’hypertension sur 10 d’aller à l’encontre des recommandations du médecin quant à la nécessité de stopper sa consommation de tabac. Plus réjouissante, cette information de 44% des hypertendus possédant un appareil d’auto-mesure. Les médecins voient en ces outils une utilité significative car ils leur permettent d’effectuer des mesures de la pression artérielle à plusieurs moments de la journée. Le recours à de tels appareils empêche également “l’effet blouse blanche”, soit une altération du caractère physiologique du patient lorsque ce dernier se trouve au sein d’un environnement médical.