Hausse du franc suisse : les entreprises prêtes à “s’ajuster” ?
La ministre des Finances suisse a indiqué que la hausse du franc helvète ne devrait pas être insurmontable pour les entreprises du pays.
Depuis jeudi, comme l’a annoncé la banque nationale suisse (BNS), le pays n’observe désormais plus un cours plancher du franc suisse. Une décision ayant conduit à ce que cette monnaie connaisse un bond de sa valeur, pour devenir légèrement plus puissante qu’un euro déjà fragilisé depuis maintenant de longues semaines.
Pour Eveline Widmer-Schlumpf, ministre des Finances suisse s’étant exprimé en ce dimanche 18 janvier, en abolissant le cours plancher de 1,20 franc suisse/euro, la BNS a agi dans le sens d’un “développement positif”. Cette décision devrait en outre permettre à la bande nationale suisse de disposer de plus de latitude dans ses choix.
Franc suisse : une ministre des Finances confiante
La ministre ajoute, dans des déclarations rapportées par La Tribune, avoir “confiance dans la capacité de [l’]économie [de la Suisse] à faire face à cette décision”. Et pour justifier son optimisme, Eveline Widmer-Schlumpf indique que les “entreprises [suisses] sont dans une bien meilleure position qu’en 2011 lorsque ce taux plancher a été introduit”.
Une stabilité du taux de change désirée
En admettant que le taux de change reste à son niveau actuel, soit “au-dessus de 1,10 franc suisse pour un euro”, la ministre des Finances suisse estime que ses “entreprises devraient pouvoir s’ajuster”. Un défi cependant “coûteux et difficile” pour Beat Siegenthaler, stratège chez UBS, qui fait savoir chez LesEchos.fr que la BNS a perdu en l’espace d’une journée tout le bénéfice réalisé en 2014. De son côté, la banque HSBC réduit encore plus les espoirs de la ministre en prévoyant un euro à 0,95 franc suisse à la fin de l’année.