Essonne : un gang de voleurs de voitures arrêté
Sept membres d'un gang de voitures ont été interpellés dans l'Essonne. Ils volaient plusieurs véhicules depuis plusieurs mois.
Ils réussissaient à voler en moyenne un véhicule par jour. Après une enquête de plusieurs mois, un gang de voleurs de voitures a été démantelé. Mardi, un vaste coup de filet a permis l’arrestation de sept voleurs présumés, qui sévissaient depuis plusieurs mois dans plusieurs départements de l’ile-de-France, mais majoritairement dans l’Essonne.
Appartenant tous à la communauté du voyage, les personnes interpellées acheminaient les voitures volées de France jusqu’en Pologne, en vendant parfois les pièces détachées. “C’était une usine, ça dépotait tous les jours, une véritable entreprise clandestine avec plusieurs ouvriers, un camion-benne”, témoigne une source policière.
Certains gagnaient jusqu’à 6.000 euros par semaine
Après une enquête minutieuse de plusieurs mois, la Sûreté départementale de l’Essonne a pu procéder à des interpellations simultanées de ces sept hommes âgés entre 24 et 50 ans. “Certains pouvaient gagner jusqu’à 6.000 euros pas semaine” déclare une source de la police qui précise qu’ils étaient “tous connus des services pour des vols de voitures”.
Lors des perquisitions réalisées dans deux garages illégaux de Baulne et Morangis, ainsi que dans les domiciles des suspects, les policiers ont pu mettre la main sur “cinq voitures fraîchement volées, onze pièces détachées ainsi que 6.500 euros en liquide”.
Des vols sans effraction
“C’est une affaire particulière. Habituellement, on remonte ce type de trafic en posant des balises sur les voitures suspectes. Là, c’était difficile à tracer car elles étaient immédiatement désossées”, explique la source policière à l’AFP. “Ils achetaient sur le Darknet des clefs vierges, un calculateur pour les encoder et l’identifiant d’un garage PSA en Angleterre pour avoir accès aux numéros de série de voitures”, explique la source.
“Ils repéraient la voiture, notaient son numéro de série puis allaient consulter les fichiers pour relever le code de la clef. Les voitures étaient volées moins de 24 heures après”, précise-t-elle encore.