“Médecine personnalisée : Douze centres de séquençage du génome créés
Dans le cadre du plan "Médecine personnalisée", le gouvernement a annoncé la création prochaine de 12 plateformes haut débit de séquençage du génome.
Le plan “Médecine personnalisée” qu’a présenté Marisol Touraine mercredi est ambitieux. Avec ce plan, doté de 670 millions d’euros, la ministre explique que “la France s’engage fortement dans la révolution de la médecine personnalisée : pour soigner de manière adaptée (…), nous avons besoin de connaître le génome de chaque individu. C’est une bataille pour soigner le diabète, le cancer, les maladies rares”.
Dans le cadre de ce plan, 12 centres de décryptage à haut débit du génome vont êtres mis en place. Ils prendront appui sur les grands CHU français comme ceux de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice, Lyonpour ne citer qu’eux.
Le génome séquencé en quelques jours
Le Pr Yves Lévy, président de l’Inserm et auteur du rapport France Médecine Génomique 2025 : permettre l’accès au diagnostic génétique sur tout le territoire (et qui a servi de fond au plan annoncé hier), explique au Figaro : “Avec ce plan, la France se prépare aux besoins prévus dans les années à venir, estimés à 200.000 génomes séquencés par an d’ici à 5 ans”.
Le séquençage génomique haut débit permet désormais le décryptage intégral des gènes d’un individu en quelques jours, et pour moins de 1.000 euros.
Mieux comprendre les maladies, pour mieux les traiter
Le retard pris en la matière en France est considérable. Le Pr Laurence Faivre, qui travaille sur les maladies rares à Dijon, explique, toujours au Figaro : “L’accès au séquençage à haut débit est un vrai problème pour les patients. Il n’est proposé que dans deux ou trois établissements où des équipes se sont mobilisées pour faire financer le projet par leur direction. Cela crée une inégalité importante sur le territoire”.
Ici, le but est de donner un diagnostic plus rapide et précis aux personnes souffrant de maladies rares. Quant aux tumeurs, elles seront mieux comprises et permettront des tests pour de nouveaux traitements.