Diagnostic médical : les médecins plus fiables que les applications
Un étude révèle que les applications santé sont deux fois moins fiables que les médecins lorsqu'il s'agit d'émettre le bon diagnostic du premier coup.
On pourrait considérer que l’avis d’un médecin restera toujours plus à considérer que celui d’une application santé. La technologie évoluant toujours plus vite, il n’apparaît toutefois pas impertinent de mettre les praticiens face aux programmes informatiques pour confirmer la supériorité des uns sur les autres, voire un éventuel match nul.
Une étude récemment parue dans la revue médicale JAMA révèle ainsi que les médecins ont deux fois plus de probabilités que les applications de déterminer le bon diagnostic médical du premier coup. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’École médicale de Harvard (États-Unis) ont d’abord sollicité 234 médecins internes.
Médecins : le 1er diagnostic médical bon dans 72% des cas
Il a été demandé à ces praticiens d’émettre un diagnostic sur 45 cas cliniques, comprenant des malades plus ou moins communes à un stade plus ou moins avancé. Les informations délivrées ont ensuite été comparées aux analyses faites sur ces mêmes cas par 23 applications de détection de symptômes ou de diagnostic médical parmi les plus fréquemment utilisées.
Et d’avoir donc découvert que les médecins avaient le bon diagnostic à la première tentative dans 72 % des situations, une probabilité n’atteignant que les 34 % pour les applications santé.
L’humain plus fort sur les maladies rares et graves
Les chercheurs ont également découvert que la différence entre les analyses humaines et technologies s’observait principalement dans les cas de maladies rares et graves, et que l’écart se resserrait pour les maladies plus communes et assez peu dangereuses.
Ateev Mehrotra, directeur des travaux, estime que ces résultats pourraient ne plus être aussi vrais dans un avenir relativement lointain, et ce en raison d’applications appelées à devenir plus fiables : “Même si les programmes informatiques se sont montrés clairement inférieurs aux médecins en terme de précision de diagnostic, il sera très important d’étudier à l’avenir les prochaines générations de programmes, qui pourraient devenir plus précis”.