Crash de la Germanwings : les rapports des médecins sur Andreas Lubitz
Le Parisien a publié les rapports des médecins et des spécialistes qui ont ausculté Andreas Lubitz, le pilote qui s’est donné la mort en crachant un avion de la Germanwings.
Le 24 mars dernier, un avion A320 de la compagnie aérienne Germanwings s’écrase dans les Alpes françaises. L’incompréhension laisse vite place à l’effroi lorsque l’on apprend que le crash est dû à une manœuvre délibérée d’Andreas Lubitz, qui a fait le choix de mettre fin à ses jours et dans le même temps, de tuer 144 passagers et 6 membres d’équipage.
Aujourd’hui, le journal Le Parisien dévoile les rapports médicaux effectués par les spécialistes qui ont pu recueillir les confessions du pilote quelque temps avant le drame.
Une trentaine de spécialistes consultés
Faute de réelles revendications de la part du pilote, les enquêteurs ont donc dû se pencher sur le dossier médical d’Andreas Lubitz. Selon les informations du Parisien, le jeune pilote était en proie à des problèmes de vue avant le crash qui l’ont amené à consulter une trentaine de spécialistes.
Andreas Lubitz se plaignait d’un voile qui obstruait son champ de vision et enchaîne alors les rendez-vous avec des ORL, des ophtalmologues ou encore des généralistes qui ne trouveront pas d’explications physiques logiques à ce trouble.
Une “psychose menaçante”
Ce sont les psychiatres qui détermineront que les problèmes d’Andreas Lubitz sont en fait d’ordre psychologique et non pas physique. L’homme indique aux médecins « Je continue à passer des nuits où je ne dors pas du tout. Mon temps de sommeil maximal est de deux heures par nuit (mais actuellement cette durée est rarement atteinte) » avant d’ajouter dans un mail « Je ressasse cette idée sans cesse et le stress augmente ».
Dans leur rapport, les spécialistes décrivent un homme « peu sûr de lui et “sous pression”. Les conclusions sont sans appel, Andreas Lubitz souffre de “psychose menaçante”, l’un des généralistes confiant même avoir pensé “mon dieu, je n’ai pas envie que cet homme-là soit aux commandes d’un avion”. Un arrêt de travail sera prescrit au pilote. Les enquêteurs retrouveront le document déchiré chez lui, il ne l’aura jamais transmis à ses employeurs.