Crash d’Air Algérie au Mali : l’équipage n’avait pas activé le système antigivre
Près de deux ans après le crash du vol d'Air Algérie ayant fait 116 morts au Mali, on apprend que la catastrophe a découlé de la non-activation, par l'équipage, du système antigivre de l'avion. Il a aussi révélé que la boîte noire était inactive depuis plus d'un mois.
Le 24 juillet 2014, un avion d’Air Algérie s’écrasait au Mali, causant ainsi la mort de 116 personnes. Depuis vendredi et la diffusion publique, à Bamako, du rapport final des enquêteurs français, il est confirmé que le crash a été causé par une erreur humaine.
Cité par nos confrères du Figaro, le ministère malien des Transports Mamadou Hachim Koumaré a indiqué que les “capteurs de pression des moteurs avaient été obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace” et que “les systèmes d’antigivrage” n’ont “pas été activés par l’équipage”.
Mali : l’erreur humaine confirmée sur le crash d’Air Algérie
Et d’ajouter que “l’obstruction des capteurs a perturbé le fonctionnement des moteurs, limitant la poussée à un niveau insuffisant pour que l’avion poursuive son vol à un niveau de croisière”. Précisons que le rôle des sondes est de renseigner les calculateurs des moteurs quant à trois points : la pression totale, la pression statique et la température.
Le givrage a pour notable conséquence de délivrer des informations erronées aux calculateurs, ce qui résulte en une poussée du moteur inappropriée.
Une boîte noire désactivée depuis plus d’un mois
Le ministre malien a de même mentionné les “difficultés rencontrées” durant l’enquête, concernant principalement les “données inexploitables d’un des enregistreurs de vol qui ont limité l’analyse du comportement de l’équipage en vol“. On apprend également que cela faisait depuis plus d’un mois que la boîte noire de l’appareil n’était plus activée.
M. Koumaré a enchaîné en déclarant que “l’enquête de sécurité s’achève par la publication du rapport final et l’émission de onze nouvelles recommandations de sécurité après l’analyse approfondie de l’enchaînement des séquences”. L’une de ces recommandations inédites va consister en l’élaboration d’un système d’antigivrage permanent des capteurs sur le MD80. Il est aussi prévu que soient opérés des changements au niveau des critères d’activation de ces systèmes sur ce type d’avion.