Conflit syrien : Hollande appelle à une “trêve immédiate”
Mardi, le président de la République française François Hollande a mis en garde contre des "risques d'embrasement général" en Syrie suite aux"interventions multiples, contradictoires" de la Turquie et de la Russie. Et l'exécutif d'appeler à une "trêve immédiate".
À l’occasion de la conférence des ambassadeurs, le président de la République François Hollande a signifié mardi ses inquiétudes quant à la suite qui pourrait se dessiner sur la question du conflit syrien. Et d’avoir ainsi évoqué “les risques d’embrasement général” en Syrie si jamais la Turquie et la Russie poursuivaient leurs interventions sur le sol de Damas.
En faisant notamment référence à l’intervention turque à l’encontre des Kurdes, l’exécutif a déclaré que “ces interventions multiples, contradictoires portent des risques d’embrasement général”. Il a ajouté, dans des propos rapportés par L’Express, que “l’urgence absolue, c’est l’arrêt des combats”.
Hollande : des “risques d’embrasement général” en Syrie
Pour appuyer un peu plus sa volonté d’une fin des affrontements en Syrie, François Hollande a exprimé une demande ferme : “La France appelle ici, immédiatement, à la trêve immédiate“.
Et ce pour ne pas alourdir davantage une situation déjà on ne peu plus déplorable, en rappelant ainsi que “la Syrie vit depuis cinq ans une tragédie épouvantable”, en particulier dans la ville d’Alep où une “catastrophe humanitaire à grande échelle est en cours”.
La Turquie et la Russie
La responsabilité de longue date de Moscou a été mentionnée par le chef de l’État français : “Depuis près d’un an, la Russie apporte son concours au régime de Bachar al-Assad qui utilise ce soutien pour bombarder des rebelles mais aussi des populations civiles, ce qui fait le jeu des extrémistes de tous bords”. Et si “aujourd’hui, c’est la Turquie qui fait le choix de déployer son armée sur le territoire syrien pour se défendre contre Daesh, ce qui peut parfaitement se comprendre après les attaques que ce pays a subies et pour contrôler sa frontière ce qui là aussi peut être admis”, François Hollande regrette qu’Ankara conduise “des actions contre les Kurdes qui eux-mêmes affrontent l’État islamique avec le soutien de la coalition”.