Bourges : la crémation d’une femme empêchée par son pacemaker de dernière génération
L'octogénaire est décédée il y a 11 jours. Porteuse d'un stimulateur cardiaque dernier cri, ce dernier l'empêche pour le moment d'être inhumée.
A Bourges (Cher), une femme âgée de 81 ans au moment de son décès survenu il y a 11 jours ne peut toujours pas être inhumée. Dans son coeur, un tout petit stimulateur cardiaque développé par la société Medtronic, le Micra.
Or, le règlement des pompes funèbres implique qu’avant toute inhumation ou crémation ces dispositifs soient retirés du corps à cause de la potentielle explosion des piles au lithium. Mais personne pour le moment n’est apte à pratiquer cette intervention.
Qui pour explanter le pacemaker ?
Première possibilité : le thanatopracteur employé par les pompes funèbres a refusé d’effectuer cette démarche car le dispositif est placé dans le coeur, de très petite taille et il a avancé que cela dépassait ses compétences.
Seconde éventualité, celle faisant intervenir un chirurgien. Mais légalement, celui-ci ne peut toucher au corps 48 heures après que le décès soit prononcé. Enfin, rapporte 20Minutes, “le procureur de Bourges a refusé par deux fois qu’un médecin légiste s’occupe d’enlever le pacemaker de la discorde” car la mort n’est pas intervenue dans un contexte suspect.
En attendant, une chambre froide conserve le corps
Cete situation ubuesque, la firme Medtronic la déplore mais indique qu’un corps portant son stimulateur “peut être incinéré dans des crématoriums standards sans provoquer de bruits dérangeants […] ou de dommages. On a chargé un laboratoire indépendant américain de mener des tests en situation de crémation. Les résultats montrent que les risques n’existent plus”.
Tandis que le coprs de la défunte a été placé en chambre froide, sa soeur indique : “On nous a proposé de faire le tour de France des crématoires pour en trouver un qui accepterait”.