Bordeaux : la chicorée d’une nonagénaire droguée par son aide-soignante
Une aide-soignante de 56 ans a été arrêtée après que la nonagénaire qu'elle gardait, à Bordeaux, a alerté sa famille sur le goût étrange de sa chicorée. Son aide-soignante y mettait en effet des sédatifs.
Les faits remontent à l’été dernier. Au mois d’août 2015, une femme âgée de 91 ans alerte sa famille quant au goût étrange de sa chicorée. Cela faisait ainsi depuis plusieurs fois que la nonagénaire trouvait à sa boisson une saveur orangée inhabituelle.
Les proches de cette femme ont pris ses propos au sérieux et prévenus à leur tour la police. Laquelle découvrira les traces d’un puissant sédatif dans la boîte de chicorée ainsi que dans les cheveux de la nonagénaire. Après une enquête longue de plusieurs semaines, l’aide-soignante de la femme a été arrêtée la semaine passée à Bordeaux.
Chicorée droguée au Tercian : de fausses prescriptions
Nos confrères de France Bleu, qui rapportent l’information, ajoutent que l’aide-soignante de 56 ans a ensuite été placée en garde à vue, Et d’y avoir en partie reconnu les faits dont on l’accusait. Les analyses, nous dit-on, auront attesté d’une ingestion prolongée du sédatif, le Tercian.
Les recherches conduites entre autres auprès de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) ont quant à elles mis en lumière des ordonnances rédigées au nom de la nonagénaire concernant du Tercian et du Tranadol. Ce dernier est un antidouleur à l’effet prononcé que le médecin de la victime ne lui avait pourtant jamais prescrit.
Pour se venger d’une nonagénaire “trop acariâtre”
Cette employée d’une société d’aide à domicile a avoué que ces prescriptions avaient pour but de l’approvisionner elle-même, étant dépendante de ces médicaments. Elle a également déclaré avoir drogué la chicorée de la nonagénaire en raison de son caractère difficile, la voyant ainsi “trop acariâtre” à ses yeux.
La quinquagénaire, aussi soupçonnée d’avoir volé des chèques et utilisés les cartes bleues de trois autres personnes sans leur consentement, fera prochainement l’objet d’une convocation par le tribunal de grande instance de Bordeaux. Une affaire dans laquelle la CPAM a dit vouloir se porter partie civile.