Australie : 2 millions de chats sauvages pourraient être euthanasiés d’ici 2020
Pour permettre notamment la protection d'autres espèces du pays, le gouvernement australien prévoit d'euthanasier deux millions de chats sauvages d'ici 2020.
Le constat délivré un peu plus tôt dans la semaine par la revue Biological Conservation fait état d’une Australie dont le territoire a été conquis à 99% par les chats sauvages. Une situation qui pourrait ne pas être alarmante si ces félins ne représentaient pas un danger pour nombre de races animales.
Comme le rapporte Franceinfo, on attribue aux chats sauvages le recul d’une trentaine d’espèces n’existant qu’en Australie. Alors que ces matous y seraient présents à hauteur de vingt millions, le gouvernement tente de réduire ce chiffre. Cela fait deux ans que les autorités du pays s’efforcent ainsi de faire diminuer cette population de 10%, et l’on apprend aujourd’hui que deux millions de chats sauvages pourraient être euthanasiés d’ici 2020.
Chats sauvages en Australie : la fondation Bardot dénonce
Une décision qui, en dépit du contexte, peut être difficile à accepter pour les associations de défense des animaux. La fondation Brigitte Bardot condamne pour sa part ce qu’elle considère tel un génocide humaine et ridicule. Ce à quoi les scientifiques australiens lui ont répondu qu’ils l’invitent à se rendre compte par elle-même des nombreuses victimes que font les chats sauvages sur une terre où ils sont maintenant légion.
Une espèce implantée dès le XVIIIe siècle
Ce sont les colons européens qui, au XVIIIe siècle et en emportant sur leurs bateaux des chats pour se débarrasser des souris, ont permis à ces félins de se multiplier notamment en Australie. Outre les dégâts causés sur l’île au sein de la faune locale, les chats sauvages seraient également grandement actifs aux États-Unis.
Chaque année, ce sont ainsi deux milliards d’oiseaux et douze milliards de petits mammifères qui succomberaient à leurs attaques au pays de l’Oncle Sam. La France ne serait également pas épargnée avec, de son côté, des victimes qui se compteraient en plusieurs dizaines de milliers chez les oiseaux.