Attentat de Nice : “Quotidien” révèle des éléments troublants de l’enquête
La version officielle délivrée sur les circonstances de l'attentat de Nice du 14 juillet dernier ne serait pas tout à fait conforme aux faits réels. C'est en tout cas ce qu'a révélé l'émission "Quotidien" sur TMC.
La parole des politiques se voit ici remise en cause de manière éloquente. Conséquemment à l’attentat de Nice qui aura fait 86 morts et plus de 400 blessés, les circonstances des faits avaient été établies puis publiquement communiquées. Du moins, les versions délivrées par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le président de la région PACA Christian Estrosi.
Il s’avère ainsi que les déclarations tenues au nom du gouvernement et par l’ex-élu niçois n’étaient pas totalement conformes aux éléments présents dans le dossier de l’enquête policière. Ce qu’a révélé un journaliste de l’émission Quotidien de TMC Azzeddine Ahmed-Chaouch.
“Quotidien” : l’attentat de Nice plus long que déclaré ?
Les différents parties ne semblent par exemple pas d’accord sur les durée des faits. Plusieurs heures après l’attentat, le directeur du cabinet de Christian Estrosi avait ainsi déclaré que “45 secondes [s’étaient écoulées] entre le moment où le terroriste a pénétré dans la zone interdite et le moment où il a été abattu”.
Pourtant, les procès-verbaux attestent de captations de vidéosurveillance délimitant les faits entre 22 heures 33 minutes et 27 secondes et 22 heures 37 minutes et 44 secondes. Soit plus de 4 minutes et une durée donc bien supérieure à celle rapportée en juillet.
La version de Cazeneuve mise à mal
Deux jours plus tard, le ministre de l’Intérieur déclarait que “des véhicules de police rendaient impossible le franchissement de la promenade des Anglais.” Là encore, des divergences sont observées avec l’enquête policière car cette dernière confirme les éléments du quotidien Libération qui affirmait que seule une voiture de police se trouvait sur les lieux.
Enfin, M. Cazeneuve avait de même signifié que le “dispositif de protection […] [aura] permis à la Police nationale d’intercepter le camion et de mettre un terme à sa course meurtrière.” Et l’enquête d’indiquer pour sa part : “à 22 heures 35 minutes et 46 secondes, constatons que le camion terroriste cale. Il ne repartira plus. 43 secondes plus tard, les policiers se trouvent derrière le camion. La fusillade dure 1 minute et 15 secondes”.
La police a donc bien été à l’origine de la neutralisation du terroriste mais n’aura pas été impliquée dans l’arrêt du camion. Précisons pour finir que l’enquête est toujours en cours.