Après des années de conflit, l’Argentine a remboursé les fonds vautours
C'est une victoire des fonds spéculatifs vautours américains qui étaient en lutte avec le gouvernement argentin depuis des années. L'Argentine vient de rembourser ces fonds spéculatifs dits vautours et peut désormais retourner sur les marchés financiers.
En 2001, l’Argentine ne se relevait pas d’une crise économique majeure et devait faire défaut sur ses paiements. Après 15 années de procédures avec les fonds vautours, l’Argentine a, hier, remboursé entièrement sa dette. Mauricio Macri, le nouveau président argentin de centre droite, a préféré arrêter la lutte et céder aux exigences des fonds spéculatifs qui avaient acheté à vil prix de la dette argentine et exiger via des procédures judiciaires le remboursement d’une dette alors impossible à rembourser.
La fin de 15 années de conflits
Pour le plus grand bonheur des fonds vautours américains NML Capital et Aurelius Management, le nouveau président argentin a remboursé la dette sur laquelle le pays avait fait faillite 15 années auparavant mettant fin au blocage que les précédents gouvernements avait décidé.
Fin février, Buenos Aires était parvenu sous l’influence de son président à trouver un accord avec les fonds vautours qui refusaient la moindre décote sur les titres de dettes qu’ils avaient acheté à petit prix après la cessation de paiement du pays. Hier, l’Argentine a donc remboursé à hauteur de 16,5 milliards de dollars les fonds spéculatifs. Seule consolation pour les argentins, le pays, a vu une levé des injonctions qu’un juge américain avait mis en place et le retour du pays sur le marché financier.
Des fonds vautours américains sans scrupules
Après que l’Argentine ait fait défaut sur le paiement de sa dette en 2001, certains créanciers ont préféré se débarrasser rapidement de titres de dettes argentins. Deux fonds vautours américains, NML Capital et Aurelius Management, ont sauté sur l’occasion pour acheter à petit prix ces titres et exiger leur paiement, multipliant les procédures judiciaires à l’encontre de Buenos Aires.
Pendant 15 ans, l’Argentine a négocié une décote de ses titres avec ses créanciers. Tous ont accepté à l’exception des fonds vautours qui exigeaient le remboursement intégral des titres qu’ils avaient acquis. Refusant de répondre au chantage, Buenos Aires a pendant des années refusé de rembourser ces fonds. Le président argentin a donc hier présenté sa capitulation face aux fonds spéculatifs américains. Reste à savoir si des fonds argentins se feront vautours le jour ou les USA feront défaut sur leur dette colossale.