Alzheimer : travailler plus longtemps retarde la maladie
Une étude vient de révéler que la maladie peut être retardée en travaillant plus longtemps.
Travailler plus, pour gagner plus… de mémoire ? C’est ainsi qu’on pourrait résumer rapidement les résultats de l’étude de l’Inserm et du centre international de la longévité.
Les scientifiques ont interrogé 400 000 artisans et chefs d’entreprises ayant pris leur retraite depuis plus de 12 ans. Les résultats ont été publiés cette semaine à un congrès sur la maladie d’Alzheimer à Boston.
Selon cette étude, travailler n’empêche pas d’avoir la maladie d’Alzheimer mais en bloque les symptômes. Passé 60 ans, chaque année passée au travail réduit de 3% le risque de développer la maladie. Le professeur François Forette, à l’origine de cette étude déclare : “Si vous prenez votre retraite à 65 ans au lieu de 60 ans, vous pouvez diminuer d’environ 15% votre incidence de maladie d’Alzheimer.”
L’activité intellectuelle retarde le développement de la maladie d’Alzheimer
Elle explique que “la vie professionnelle est le moyen le plus intense pour mobiliser ses fonctions cérébrales. Parfois, vous sortez à 6 heures du soir en vous disant ‘j’ai la tête en bois tellement j’ai travaillé’. Cette ‘tête en bois’ permet de bien conserver ses fonctions intellectuelles et d’activer ses réseaux neuronaux.”
Et si vous avez déjà pris votre retraite ? Le professeur précise qu’être un retraité actif permet de maintenir l’activité du cerveau. “On sait que l’activité physique, le bricolage, les activités de loisirs, etc, sont importants.”
Mais tous les corps de métiers ne sont pas égaux dans les résultats de cette étude. Les métiers où le cerveau est sollicité comme les ingénieurs ou les médecins sont concernés par ces résultats.