Algérie : Bouteflika remanie les ministères de l’Énergie et des Finances
Samedi, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a procédé à un remaniement ministériel ayant principalement touché les postes de l'Énergie et des Finances.
En près de quatre ans à son poste de Premier ministre, Abdelmalek Sellal aura déjà vécu cinq remaniements ministériels, celui de samedi inclus. C’est ainsi en cette avant-dernière journée de la semaine que le président Abdelaziz Bouteflika a procédé à de nouvelles nominations au sein du gouvernement d’Algérie.
Salah Khebri et Abderrahmane Benkhalfa, respectivement ministres de l’Énergie et des Finances avant ce remaniement, se voient ainsi remplacés par le PDG de la société publique Sonelgaz Nouredine Bouterfa et Hadji Baba Ammi, jusqu’ici ministre délégué en charge du budget.
Remaniement ministériel en Algérie : le cinquième en quatre ans
Nos confrères de L’Obs rapportent un flou entourant la ou les raisons ayant motivé ces changements, en rappelant que Salah Khebri et Abderrahmane Benkhalf étaient tous deux en poste depuis le 14 mai 2015, date à laquelle avait été opéré le précédent remaniement.
Outre ces nouvelles nominations, le président Bouteflika a annoncé la création d’un poste de ministre délégué chargé de l’Économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers. C’est l’expert en économie numérique et en systèmes bancaires Mouatassem Boudiaf qui a été nommé à ce ministère.
Deux postes quittés après un an d’occupation
A de même été communiquée la nomination de l’ex-ministre des Affaires étrangères Boualem Bessaiah aux postes de ministre d’État, Conseiller spécial et représentant personnel du président de la République. Ce remaniement intervient dans une période où le projet d’une relance économique ne semble pas provoquer de consensus au sein du pays.
Des interrogations sont également émises quant à savoir si l’exécutif algérien assurera son quatrième mandat jusqu’au bout, un questionnement découlant de l’état de santé préoccupant du chef de l’État. Des voix ont par exemple laissé entendre qu’Abdelaziz Bouteflika pourrait remettre sa démission avant le terme de son mandat prévu pour 2019. En avril dernier, le président algérien avait été hospitalisé en Suisse pour s’y soumettre à des “contrôles médicaux périodiques”.