Acide folique : une forte consommation risquée pour le système immunitaire
Une étude américaine révèle qu'une consommation trop élevée d'acide folique aurait pour notable conséquence d'affaiblir le système immunitaire.
Une consommation excessive d’acide folique aurait de néfastes répercussions sur le système immunitaire. C’est ce que révèle une étude conduite par des chercheurs de la Tufts University (États-Unis) et dont les résultats viennent de paraître dans la revue Journal of Nutritional Biochemistry.
Dans leur enquête, ces scientifiques ont nourri des souris d’un certain âge avec des apports élevés d’acide folique, ce qui correspond à 20 fois la dose journalière recommandée pour les humains. Et il s’est avéré que ces souris ont affiché un taux élevé de cellules immunitaires immatures et dysfonctionnelles. En d’autres termes, le processus de développement de ces rongeurs aurait été contrarié.
Système immunitaire : des apports élevés d’acide foliques nocives chez des souris âgées
Nos confrères canadiens de Canoë soulignent le rôle important de ces cellules (appelées “NK” pour “natural killers”, “tueuses naturelles”) dans le système immunitaire, puisque capables d’identifier et d’attaquer les cellules infectées dans le cadre d’infections virales ou de cancers. Et si ces cellules se voient altérées, en résulte une plus forte sensibilité à ces maladies. Il est également à noter qu’elles sont essentielles chez les personnes âgées dont les défenses immunitaires apparaissent moins fortes.
Une nécessité de réévaluer les consommations selon les chercheurs
Les scientifiques estiment qu’il y a besoin de réévaluer les apports d’acide folique dans certains contextes, et ce de manière à permettre aux cellules NK de délivrer une activité optimale, en particulier chez les adultes d’un certain âge. En envisageant par exemple une supplémentation dans les seuls cas de figure d’une déficience avérée en acide folique. Et outre les personnes âgées, les femmes seraient également concernées par la réévaluation souhaitée par les chercheurs. En effet, selon une étude, 78 % des femmes ménopausées et en bonne santé présentent de l’acide folique non métabolisé dans leur sang, soit un possible apport excessif. En plus d’afficher une activité bien moindre de leurs cellules NK.