30e édition du Fipa : “La télévision ne va pas mourir”
Pour le délégué général du Festival international de programmes audiovisuels qui s'est ouvert mardi à Biarritz, la télévision, plutôt que de "mourir", va "se transformer et évoluer" pour s'adopter aux nouveaux modes de consommation audiovisuelle.
Mardi s’est ouverte à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) la 30e édition du Fipa, soit le Festival international de programmes audiovisuels. Un évènement où sont présentés une sélection de programmes télévisés de tous genres pour un total de 33 pays représentés.
Auprès de nos confrères de RFI, le délégué général du Fipa François Sauvagnargues s’explique sur le principe du premier film à l’affiche, Tantale de Gilles Porte où le spectateur utilise son smartphone pour décider de la suite à donner à l’intrigue :
“Cette année, on a voulu commencer avec un film interactif où le spectateur décide de l’évolution de la narration, avec plusieurs choix sur la durée du film, mais aussi, parce que c’est un film qui a été coaché au Fipa Smart, il y a quatre ans. Donc ce film fait aussi le lien avec toute la partie professionnelle montrant justement toutes ces nouvelles écritures et ce lien avec la technologie.”
Ue télévision qui va “évoluer” pour le délégué général du Fipa
Interrogé sur la possibilité que la télévision puisse s’effacer au point de totalement disparaître face, entre autres, à Internet et Netflix, M. Sauvagnargues estime qu’il va plutôt s’agir pour la télévision de s’adapter à ces nouvelles manières de consommer de l’audiovisuel :
“La télévision ne va pas mourir, mais elle va se transformer et évoluer. C’est ce qu’on va essayer d’examiner dans le cadre du Fipa. Chaque année, on est là pour décrypter les évolutions et les tendances de la télévision et aussi regarder ce qui se passe en termes d’innovation. Cette année, il y a tout ce qui tourne autour des hologrammes. On va voir que les applications sont très concrètes aujourd’hui dans le cinéma ou dans les comédies musicales. La télévision reste vivante dans la mesure où elle produit des œuvres excellentes qui sont dans la sélection du Fipa : 130 programmes provenant de 33 pays. La télévision a cette capacité à rivaliser avec le cinéma.”
“Inkotanyi”, un nouveau film polémique après “Salafistes” ?
Et alors que la précédente édition du Fipa avait été notamment marquée par la présence du documentaire Salafistes de François Margolin et Lemine Ould Salem, le délégué général du Fipa pense que cette année, il y aura également la place pour une œuvre à même de susciter la polémique.
“Il y a une offre très large dans tous les secteurs : le documentaire, le reportage, les films sur la musique, le blues, le rock, des voyages et des parcours incroyables. Mais, comme on parlait de l’Afrique : il y a un film qui va surement faire parler de lui, un film belge sur le Rwanda : ‘Inkotanyi’, de Christophe Cotteret, sur toute l’histoire du génocide au Rwanda, avec un point de vue qui donne largement la parole à. Paul Kagame [NDLR : le président rwandais en place depuis 2000]. Donc, c’est sûr, en France, c’est un film qui fera parler de lui.”