Var : victime de violences conjugales, on lui réclamait des loyers de son ex
Dans le Var, une femme de 44 ans à laquelle on avait demandé de régler les loyers impayés de son ex-compagnon violent vient de voir son ardoise effacée. C'est une dette de 32 000 euros qui a ainsi été annulée.
Une femme de 44 ans vivant à Toulon (Var) avait échappé à un drame en décembre 2018. Son ex-compagnon lui avait ainsi asséné au moins 59 coups de couteau en pleine rue. Quelques mois plus tôt, en mars, elle avait demandé par lettre recommandée à être désolidarisée du bail. Pourtant, révèle France Bleu Provence, le bailleur HLM réclamait jusqu’à il y a peu à cette femme de régler les loyers impayés de son ex-conjoint. Soit une dette de 32 000 euros.
Elle devait régler les loyers impayés de son ex : le bailleur fait un geste
Batigère, le bailleur, vient de revoir sa position. Auprès de nos confrères, il a ainsi fait savoir que “la dette va être effacée pour madame. Elle n’est plus redevable de quoi que ce soit auprès de notre société. La situation est quand même suffisamment grave et particulière pour qu’on agisse le plus rapidement possible”. Laurent Lett, directeur clientèle, explique pourquoi la demande de désolidarisation du bail serait restée lettre morte : “Batigère a racheté en 2019 l’appartement qu’occupait le couple à CDC, un autre bailleur. La demande de désolidarisation a été envoyée à CDC et n’a semble-t-il pas été enregistrée car nous n’avons pas de trace de cette demande. Pour nous, madame était donc toujours solidaire du bail et des dettes. Mais nous allons évidemment rattraper la situation et faire en sorte que cette personne ne nous doive plus rien. Nous allons la contacter dans les jours qui viennent.”
Incarcéré, le conjoint “souhaite toutefois garder son logement”
Batigère ajoute que “la dette de loyers impayés va désormais reposer uniquement sur monsieur. Bien qu’il soit incarcéré, il souhaite toutefois garder son logement. Nous aurions préféré le récupérer, mais on ne peut pas l’y obliger.” L’homme, avait rapporté France Bleu Provence dans un précédent article, purge actuellement une peine de 25 ans de prison décidée en septembre dernier.