Une nouvelle vague de chaleur attendue autour du 14 juillet : ce que prévoient les météorologues

Alors que la France s’apprête à célébrer la fête nationale, les météorologues annoncent une possible vague de chaleur autour du 14 juillet. Les prévisions suggèrent une hausse significative des températures, faisant craindre un nouvel épisode caniculaire.

Une accalmie passagère avant une nouvelle montée du mercure

Après plusieurs jours à suffoquer sous une canicule d’« une intensité et d’une durée remarquable » selon Météo France, la France a pu, tout juste, entrevoir un répit. Orages localisés, pluies parfois soutenues au nord – voilà ce que les prévisions annoncent pour cette fin de semaine, notamment les 5 et 6 juillet. Mais cette parenthèse ne sera que temporaire.

Un nouvel épisode caniculaire en préparation

Dès le mercredi 9 juillet, la chaleur devrait de nouveau s’imposer. D’après le météorologue Yann Amice, les modèles météo tablent sur un retour des fortes chaleurs qui persisteraient au moins jusqu’au lundi 14 juillet. Il tempère toutefois l’ampleur exacte du phénomène à cette échéance.

À l’origine de cette situation, le puissant anticyclone des Açores qui s’étendra depuis l’Atlantique subtropical vers le nord de l’Europe, consolidant une dorsale chaude propice à la remontée des températures sur l’Hexagone.

Une mécanique climatique amplifiée par la sécheresse

Ce système va générer un effet « pompe à chaleur » : l’air brûlant du Maghreb remontera vers la France, accentué par un flux méridien dynamique. Avec une mer Méditerranée déjà surchauffée – elle affiche 27°C – et des sols desséchés, notamment après un mois de juin pauvre en précipitations, les conditions sont réunies pour favoriser des pics dépassant allègrement les 35°C. Cette aridité n’épargne plus aucune région : après avoir concerné le nord au printemps, elle touche désormais tout le territoire.

Voici les principales caractéristiques attendues lors de cet épisode :

• Températures élevées, particulièrement dans le sud du pays.
• Sécheresse généralisée, aggravant les effets de la chaleur.
• Méditerranée anormalement chaude, renforçant la canicule.

Changement climatique : des records battus plus tôt et plus souvent

Les experts s’accordent : ces épisodes ne relèvent plus seulement de l’exceptionnel. La climatologue Samantha Burgess (Copernicus) souligne auprès de l’AFP que ce type d’événement est désormais « extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé ». Les données sont sans appel : selon la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, juin 2025 a été marqué par une anomalie thermique record de +3,3°C, ce qui en fait le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900. Quant aux conséquences sanitaires, elles se mesureront sur plusieurs mois : pour mémoire, les canicules de 2003 et 2022 avaient provoqué respectivement 70 000 et 61 000 décès prématurés en Europe.
En somme, alors que la France se prépare déjà à affronter un nouvel épisode caniculaire dès début juillet, tous les indicateurs convergent vers une réalité désormais incontournable : l’intensification et la précocité des fortes chaleurs deviennent la norme estivale sous nos latitudes.