Un tiers des traitements pour le paludisme sont inefficaces ou contrefaits
Une étude a montré dans la journée de mercredi que certains médicaments pour lutter contre le paludisme seraient issus de la contrefaçon. Ces résultats sont catastrophiques et les conséquences désastreuses.
La revue The Lancet Infectious Disease a publié ces statistiques alarmantes. Entre 20 et 46% des traitements distribués majoritairement en Afrique ou en Asie du Sud-est n’ont aucune efficacité puisqu’ils sont issus d’un réseau de contrefaçon. Les chercheurs britanniques et américains ont fait part de leurs découvertes sur le site internet Linfo.re d’origine réunionnaise. Sur 1 437 échantillons qui ont été prélevés dans sept pays, 46% des médicaments mettaient en avant un problème d’emballage, certains se révélaient également périmés et 36% présentaient un défaut de contrefaçon.
Cette situation est jugée dramatique puisque les conséquences peuvent être terribles. Cela pourrait ainsi être jugé comme un crime contre l’humanité. Le site Futura-Sciences.com tente de démontrer que ce type de résultats a tendance à favoriser la résistance face aux médicaments. Cette constatation est désastreuse, mais la réalité pourrait également être encore pire, l’ensemble des cas n’ont pas encore été dévoilé. Certains laboratoires ont souhaité garder leurs statistiques confidentielles.
Aujourd’hui, environ un million d’habitants souffrent de cette maladie qui touche majoritairement des enfants. Ces faux remèdes pourraient déstabiliser l’ensemble des progrès réalisés ces dernières années dans le secteur de la médecine. La communauté internationale est donc invitée à mettre en place un système pour lutter efficacement et durablement contre la contrefaçon de ce type de médicaments. À cause de ce phénomène, il a été constaté une forte résistance notamment en Thaïlande ou au Cambodge, car les médicaments agissent moins rapidement. Le principal traitement utilisé est à base d’artémisinine, si son fonctionnement est altéré le nombre de décès pourrait croitre dans les années à venir. À l’heure actuelle, 2 000 enfants meurent chaque jour en Afrique.