Un poulet a vécu 18 mois sans tête
Dans les années 1940, dans l'État américain du Colorado, un poulet que l'on avait décapité est resté vivant pendant dix-huit mois. L'espérance de vie d'un poulet sans tête est pourtant bien moindre en temps normal.
Cette histoire a débuté en 1945 à Fruita, localité de l’État américain du Colorado. Comme à son habitude, un couple mettait à mort ses poulets. L’homme, prénommé Lloyd, les décapitait, et son épouse se chargeait de les nettoyer. BBC News rapporte que sur la quarantaine ou cinquantaine de poulets étant passés sous la hachette du fermier, l’un s’est montré particulièrement attaché à la vie. L’arrière-petit-fils du couple raconte ainsi qu’un poulet, pourtant décapité, était “encore vivant, [et] se levait et se promenait”.
Un poulet décapité court généralement pendant un quart d’heure
Le poulet, poursuit-on, a donné des coups de pied et n’a cessé de courir. Cette dernière action est normale car après la décapitation, les circuits de la moelle épinière, encore faiblement fournis en oxygène résiduel, s’activent de manière spontanée. Toutefois, explique le docteur Tom Smulders de l’université de Newcastle (Royaume-Uni), si “le poulet va effectivement courir pendant un petit moment”, ce phénomène rare s’observera pendant une quinzaine de minutes et pas plus. Mike, le poulet décapité, a fait mentir cette statistique.
Une mort par étouffement
Après avoir été mis dans une caisse à pommes, Mike est apparu toujours vivant le lendemain. Le fermier a commencé à le prendre avec lui et à ébruiter son histoire. Tant et si bien que le couple a fini par être sollicité pour faire de Mike une véritable bête de foire, ou plutôt de cirque. Jusqu’au printemps 1947 où les fermiers ont été alertés par des bruits d’étouffement. Mike aurait pu être sauvé, mais la seringue qui servait à lui dégager la gorge avait été laissée à une fête foraine. Son arrière-petit-fils indique que Lloyd n’a pas tout de suite reconnu qu’il était responsable de la mort de son poulet, préférant ainsi raconter l’avoir vendu. Il n’a en revanche jamais révélé le sort ensuite réservé au corps.