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Mondial-2018 : Iran-Portugal, elles en étaient, à Téhéran

Foot > Coupe du monde Foot 2018 > Iran > Sporting Club Portugal > Mondial-2018 : Iran-Portugal, elles en étaient, à Téhéran
Par Marc JOURDIER,  publié le 26 juin 2018 à 7h06, modifié le 26 juin 2018 à 7h08.
 4 minutes

La joie d’avoir été là l’emporte sur la déception de la défaite. Car si l’Iran n’a pas réussi lundi soir l’exploit de sortir des poules du Mondial de football en Russie en battant le Portugal, l’essentiel était ailleurs pour des milliers d’Iraniennes.

“Quand j’ai senti la chaleur de la foule au stade j’ai pensé que je voulais garder ce moment comme un des meilleurs de ma vie”, témoigne, Arezou, la trentaine.

Comme tant d’autres femmes présentes au stade Azadi de Téhéran, elle vient d’assister pour la première fois de sa vie à un match de football dans une arène sportive à la faveur d’une autorisation exceptionnelle donnée par les autorités locales.

Certes il ne s’est agi que d’une retransmission sur écran géant du dernier match des poules du groupe B qui s’est joué à plusieurs milliers de kilomètres de là, en Russie, entre les hommes de Ronaldo et les Guépards de la République islamique, mais l’ambiance n’avait rien à envier à un “vrai” match.

“C’est la première fois que je vais au stade. J’avais vraiment envie d’être là et je suis vraiment heureuse”, confie Raana, hôtesse de l’air.

“Liberté”

D’une capacité estimée à 100.000 places, le stade Azadi (+Liberté+ en persan) est rempli au tiers environ lorsque le coup d’envoi de la partie est donné peu après 22h30 (18h00 GMT). Hommes, femmes, enfants arborant fièrement les couleurs vert, blanc, rouge de l’Iran saluent avec enthousiasme l’apparition des joueurs sur l’écran posé le long de la tribune est, en contrebas des portraits jumeaux du guide suprême iranien, Ali Khamenei, et du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Khomeini, juchés au faîte du stade.

La foule est jeune : beaucoup de familles avec un ou deux jeunes enfants, ou d’amoureux. La proportion de tchadors est proche de zéro.

Dans un pays où les femmes n’ont pas le droit d’aller au stade voir des hommes jouer au football – officiellement pour les protéger contre la grossièreté des hommes – la retransmission mixte d’Iran-Portugal à Azadi revêt un caractère exceptionnel.

Nouvelle culture ?

Les tergiversations des autorités depuis dix jours montrent combien la question de l’admission des femmes dans les stades avec les hommes reste controversée en Iran.

Le 15 juin, pour le premier match de l’Iran au mondial russe (contre le Maroc), les autorités avaient annoncé l’ouverture du stade à tous avant de faire machine arrière.

Le 20, nouvel accord des autorités. Des milliers de voitures convergent vers l’arène pour Espagne-Iran mais la police bloque les abords du stade, et refoule une partie de ceux qui se présentent avant de laisser finalement entrer environ 4.000 personnes.

La troisième fois sera la bonne, mais le Portugal ouvre la marque à la 45e minute de jeu.

À la mi-temps, sur un podium monté sur la pelouse, une actrice célèbre, Behnouche Bakhtiari, remercie le président iranien, Hassan Rohani, pour la soirée offerte aux femmes et émet l’espoir que d’autres occasions similaires suivront.

Conservateur modéré élu en 2013 et réélu en mai 2017, M. Rohani a dit à plusieurs reprises sa volonté de voir les femmes accéder aux stades, mais ce projet se heurte à l’opposition du clan ultraconservateur.

La fin de match est haletante, l’Iran égalise et manque de peu d’inscrire un but décisif qui le ferait accéder aux 16e de finales pour la première fois de son histoire en Coupe du monde.

Malgré cela, nombre de femmes et de couples se prennent en photo les doigts en forme de V avec la pelouse en arrière-plan.

“J’espère que ce sera le début d’une culture dans laquelle les femme pourront aller voir des matchs de football dans les stades. Dorénavant, c’est possible”, dit une autre Arezou, psychologue.

Qu’importe le résultat d’ailleurs : comme pour les deux premiers matchs, des milliers de Téhéranais descendent dans les rues à pied ou en voiture.

Sur une autoroute urbaine de l’Ouest de la capitale, transformée en gigantesque bouchon, on klaxonne, on danse ou on agite des drapeaux. Certains scandent des slogans hostiles aux autorités.

Il est 2h20 du matin, la ville est loin d’être couchée.

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