Ligue 1 : Gradel et Toulouse, le charme a fait son effet
“Une chaleur que je n’avais pas ressentie depuis longtemps”: Max-Alain Gradel, meilleur joueur toulousain la saison passée, était attendu sous des cieux plus huppés. Mais sous le charme de Toulouse, il est resté et débutera vendredi sa saison avec le TFC contre Marseille au Vélodrome.
En juin, après avoir permis au club toulousain d’éviter l’enfer de la descente, l’international ivoirien aurait pu aller vers un paradis, un plus grand championnat, un plus grand club… Et avec à la clef un bien plus gros salaire. Il hésitait d’ailleurs, reconnaissant qu’il allait étudier toutes les propositions pour faire le “bon choix”.
Au final, à 30 ans, il a privilégié sa qualité de vie. “Beaucoup de personnes ont été surprises que je reste. Moi, j’ai un âge, où j’ai besoin d’avoir un projet qui me convienne bien. J’ai ça à Toulouse. Le projet en place me séduit. J’ai senti que le club voulait montrer un nouveau visage. Ça a facilité mon envie de rester”, se justifie Gradel, auteur de 11 buts toutes compétitions confondues (8 en L1) l’an passé.
Quant à ceux estimant qu’il méritait mieux, Gradel s’en amuse: “C’est gentil de penser que je pouvais aller dans un grand club”, sourit-il.
Mais le joueur, qui a créé une fondation pour les enfants malades en Afrique, répond impressions, émotions, humanité. Il préfère “se sentir à l’aise”. “C’est très important, c’est une prime pour moi. La ville, je m’y suis adapté. Les supporters, aussi”, dit-il.
“C’est une chaleur que je n’avais pas ressentie depuis longtemps”, ajoute celui qui a été promu capitaine par le nouvel entraîneur, Alain Casanova. Pas pour lui faire un cadeau pour services rendus. Même s’il “a été très important” dans le “sauvetage du club”.
La qualité première de Gradel est de “tirer le groupe vers le haut”, assure le technicien, louant la capacité du joueur à savoir faire la différence “tant dans le jeu que sur les coups de pieds arrêtés”.
Comme une “machine”
“Gradel, c’est un garçon qui sait prendre ses responsabilités. Il est exemplaire. Il s’entraîne comme une machine. Il apporte énormément sur le plan collectif, offensivement comme défensivement. A ce titre, ça me paraissait tout à fait logique qu’il soit le premier capitaine”, ajoute Casanova.
Avec les vacances, l’ancien attaquant notamment de Saint-Etienne, Leicester ou Leeds n’a rien perdu de son efficacité. Depuis la reprise, en sept matches amicaux, il a inscrit trois buts, dont un coup franc, et a donné trois passes décisives. Quant à son nouveau rôle de patron sur le terrain ? Selon lui, rien ne change, “à part le truc” (brassard, NDLR) qu’il “a sur le bras”.
“Il faut toujours être exemplaire”, souligne celui qui avait été prêté la saison dernière par Bournemouth (1re div. anglaise) et a signé pour trois ans et environ 1 million d’euros, dixit le président toulousain Olivier Sadran.
Même s’il est resté au TFC, Max-Alain Gradel ne manque pas d’ambitions qu’il résume par une formule lapidaire: “On veut faire mieux partout que la saison dernière”. Toulouse, en panne de jeu, a échappé à la relégation en barrages face à Ajaccio (3-0, 1-0) et s’est fâché avec certains de ses supporters.
“C’est une nouvelle saison qui commence et c’est une opportunité pour nous de montrer notre nouveau visage”, souligne-t-il, appréciant de débuter à Marseille: “C’est bien de commencer à l’OM. D’entrée, ça nous met dedans”.