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Syrie : fermeté d’Ankara contre Washington, appel de groupes kurdes au monde

International > États-Unis > Syrie > Turquie > Syrie : fermeté d’Ankara contre Washington, appel de groupes kurdes au monde
Par Fulya OZERKAN à Azaz et Gokan GUNES à Istanbul,  publié le 27 janvier 2018 à 16h54, modifié le 28 janvier 2018 à 4h27.
 5 minutes

La Turquie a sommé les Etats-Unis de se retirer d’une ville du nord de la Syrie qu’elle menace d’attaquer dans le cadre de son offensive contre une milice kurde, qui a exhorté la communauté internationale à faire pression sur Ankara.

“Il faut qu’ils (les Etats-Unis) se retirent immédiatement de Minbej”, une ville située à une centaine de kilomètres à l’est de la région d’Afrine où Ankara effectue son opération, a déclaré samedi le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.

Au huitième jour de cette campagne aérienne et terrestre contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) qui préoccupe plusieurs pays occidentaux, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit résolu à “écraser comme un rouleau compresseur” toute menace.

La Turquie mène depuis le 20 janvier une offensive dans la région d’Afrine (nord-ouest de la Syrie) contre les YPG. Si Ankara qualifie ce groupe de “terroriste”, il est l’allié de la coalition antijihadistes qui combat le groupe Etat islamique (EI).

Plusieurs partis politiques kurdes syriens, dont le Parti de l’union démocratique (PYD), aile politique des YPG, ont appelé samedi “la communauté internationale” et “les forces nationales syriennes” à “faire pression par tous les moyens” pour stopper l’offensive d’Ankara.

Une semaine après son déclenchement, l’opération turque, baptisée “Rameau d’olivier”, a renforcé les tensions déjà vives entre Ankara et Washington.

Vendredi, M. Erdogan avait menacé d’étendre à Minbej, et plus à l’est, jusqu’à la frontière irakienne, l’offensive actuelle d’Ankara en Syrie, au risque d’entrer en confrontation directe avec les forces américaines.

Dans ce contexte de tensions, la présidence turque a révélé samedi que le conseiller à la Sécurité nationale du président américain H.R. McMaster et le porte-parole de M. Erdogan, Ibrahim Kalin, s’étaient entretenus vendredi soir au téléphone.

Relations empoisonnées

D’après la présidence turque, M. McMaster a “confirmé” à M. Kalin que les Etats-Unis ne fourniraient plus d’armes aux YPG au cours de cet entretien qui s’est déroulé après une autre conversation téléphonique, mercredi, entre M. Erdogan et Donald Trump.

Cette question empoisonne depuis des mois les relations entre ces deux partenaires au sein de l’Otan, Ankara reprochant à Washington de soutenir ce groupe étroitement lié au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui est engagé dans une guérilla meurtrière en Turquie.

Signe du fossé qui s’élargit, les gouvernements turc et américain ont fait des comptes-rendus considérablement divergents de la conversation téléphonique entre MM. Erdogan et Trump mercredi.

Faisant fi des appels des Etats-Unis à la “retenue”, M. Erdogan a déclaré samedi que son pays écraserait “comme un rouleau compresseur (…) toutes les organisations terroristes”.

Sur le terrain, les bombardements turcs ont repris samedi, “mais à un rythme moins intensif, en raison du mauvais temps”, a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

A Azaz, ville située à 20 km à l’est d’Afrine et tenue par des rebelles syriens soutenus par Ankara, les détonations sporadiques de l’artillerie turque se font entendre, selon une correspondante de l’AFP.

Coût humain

Une semaine après son déclenchement, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France et en Allemagne pour dénoncer l’opération turque. A Cologne (ouest de l’Allemagne), la police a dispersé un rassemblement de près de 20.000 Kurdes après que des symboles du PKK ont été brandis.

Plusieurs petits affrontements” ont toutefois eu lieu “entre Turcs et Kurdes“, sans que de “gros actes de violences” ne soient à déplorer, a indiqué un porte-parole de la police à l’agence de presse DPA.

En France aussi, des manifestations pro-kurdes, d’ampleur plus limitée, ont eu lieu samedi: 2.500 personnes ont défilé dans le centre de Paris derrière une banderole tenue par une demi-douzaine de femmes affirmant que “le fascisme truc d’Erdogan sera enterré à Afrin“.

A Marseille (sud), 2.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées sans incident sur le Vieux-Port. “On a été trahis, on a vaincu Daech, et aujourd’hui la Turquie massacre notre peuple“, s’est indigné Sahil Azad, porte-parole du centre démocratique kurde de la ville.

D’après l’OSDH, les affrontements dans la région d’Afrine ont fait depuis samedi plus de 110 morts dans les deux camps et 38 civils ont été tués, pour la plupart dans des bombardements turcs.

L’armée turque, qui dément toute frappe contre des civils, a indiqué que deux de ses soldats avaient été tués samedi, portant le nombre de ses pertes à cinq morts et plus de 40 blessés en à peine une semaine.

Evoquée depuis plusieurs mois, l’intervention turque à Afrine a été précipitée par l’annonce de la création prochaine par la coalition luttant contre les jihadistes emmenée par Washington d’une “force frontalière” incluant notamment des YPG.

Plusieurs pays, dont l’Allemagne et la France, ainsi que l’Union européenne, ont exprimé leur préoccupation face à l’intervention turque qui complique davantage encore la situation en Syrie, où la guerre a fait plus de 340.000 morts depuis 2011.

burx-gkg/mf

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