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En désaccord avec Trump, le chef du Pentagone claque la porte

Actualité > États-Unis > Paris > Royaume-Uni > En désaccord avec Trump, le chef du Pentagone claque la porte
Par Valérie LEROUX,  publié le 20 décembre 2018 à 13h41, modifié le 21 décembre 2018 à 4h28.
 5 minutes

Le chef du Pentagone Jim Mattis a brutalement annoncé jeudi sa démission du gouvernement de Donald Trump, au lendemain de l’annonce du retrait des troupes américaines de Syrie qui a pris de court ses alliés.

La démission de Jim Mattis, homme respecté sur la scène internationale qui incarnait une forme de stabilité au sein d’une administration traversée de secousses, est un camouflet pour le tempétueux président des Etats-Unis, qui apparaît de plus en plus isolé.

Dans un courrier adressé au locataire de la Maison Blanche, cet ex-général des Marines de 68 ans, qui entretenait des relations difficiles avec M. Trump depuis plusieurs mois, insiste sur la nécessité pour les Etats-Unis de “traiter les alliés avec respect”.

Ce faisant, il marque implicitement son désaccord avec un président qui a pris pour cible un à un au cours des derniers mois les dirigeants des principales puissances occidentales.

“Je pense que me retirer est la bonne chose à faire”, ajoute-t-il dans ce courrier qui a fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre à Washington.

“Lisez sa lettre!”

A l’unisson, des élus des deux bords ont exprimé leur déception, voire leur inquiétude.

“C’est un jour très triste pour notre pays”, a lancé Nancy Pelosi, cheffe des démocrates à la Chambre des représentants. En écho, Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, a déploré le départ de l’un des “rares symboles de force et de stabilité” au sein de l’équipe au pouvoir.

Dans un communiqué cinglant, le républicain Marco Rubio a jugé, à la lecture de la missive, que les Etats-Unis s’engageaient vers “une série de graves erreurs politiques” qui pourraient abîmer durablement ses alliances.

Sur Twitter, Donald Trump n’a pas parlé de démission, indiquant simplement que Jim Mattis quitterait ses fonctions fin février et qu’il nommerait un successeur prochainement.

Dans sa lettre, le ministre démissionnaire n’évoque pas directement le dossier syrien, si ce n’est pour citer la coalition internationale contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) comme exemple de l’utilité des alliances.

Mais il sait que son départ sera interprété comme la marque de son clair désaccord avec le magnat de l’immobilier, sur le dossier syrien comme sur d’autres.

D’autant que l’administration Trump prépare également un retrait “important” des troupes stationnées en Afghanistan a indiqué jeudi soir, sous couvert d’anonymat, un responsable américain. Or, Jim Mattis avait plaidé et obtenu l’an dernier une augmentation des troupes.

Le Wall Street Journal et le New York Times évoquent le départ de la moitié des 14.000 militaires américains présents sur le sol afghan.

Poutine se réjouit

Martelant que les Etats-Unis n’avaient pas vocation à être le “gendarme du Moyen-Orient”, Donald Trump a défendu jeudi avec force le retrait des quelque 2.000 soldats américains déployés dans le nord de la Syrie, une décision prise contre l’avis de plusieurs membres de son administration.

Si des questions restent en suspens sur le devenir des frappes aériennes américaines contre l’EI, sur la politique de Washington vis-à-vis de l’Iran dans la région ou encore sur une décision qui laisse le champ libre à la Russie, le milliardaire républicain peut se targuer de tenir une vieille promesse.

“Il est temps que d’autres se battent enfin”, a-t-il lancé sur Twitter, estimant que l’Amérique n’avait “RIEN” obtenu d’autre que la perte de vies précieuses et de milliers de milliards de dollars, et invitant “la Russie, l’Iran, la Syrie et beaucoup d’autres” à prendre le relais contre l’EI — dont il avait clamé la veille la défaite.

Son homologue russe Vladimir Poutine, à la manoeuvre en Syrie au côté du régime de Bachar al-Assad, a salué une décision “juste”. “Donald a raison”, “nous avons porté des coups sérieux à l’EI en Syrie”, a-t-il lancé.

L’EI a vu son “califat” autoproclamé se réduire comme peau de chagrin face à de multiples offensives, après une montée en puissance fulgurante en 2014. Mais l’organisation conserve quelques réduits et reste redoutable en raison de sa capacité à mener des attentats meurtriers à travers le monde.

France, Royaume-Uni et Allemagne, alliés des Etats-Unis dans la lutte contre l’EI et cibles régulières de ses attaques, n’ont pas caché leur inquiétude après l’annonce du retrait américain, qui a provoqué une levée de boucliers dans la propre famille politique de Donald Trump.

“De plus en plus seul”

Pour la présidence française, cette “décision massue” démontre que le président américain est “de plus en plus seul sur la scène internationale et à prendre ses décisions”.

“L’EI a reculé mais la menace n’est pas terminée”, a résumé le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, craignant que cela ne “nuise” à la lutte antijihadistes.

La Turquie et l’Iran, autres acteurs-clés en Syrie, se sont aussi concertés jeudi sur l’impact de ce retrait lors d’une rencontre de leurs présidents Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani à Ankara.

Conséquence directe de la décision du 45e président des Etats-Unis: les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), en première ligne contre l’EI, pourraient s’en détourner si le président Erdogan lance, comme il menace de le faire, une nouvelle offensive contre elle.

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