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Neuf ans après l’accident, on surfe toujours à Fukushima

International > Accident > Japon > Nucléaire > Neuf ans après l’accident, on surfe toujours à Fukushima
Par Harumi OZAWA,  publié le 9 mars 2020 à 10h43.
 4 minutes

Chaque matin, sous le soleil ou sous la pluie, Koji Suzuki, 64 ans, prend son surf et file à la plage pour jauger les vagues s’écrasant sur la côte de Fukushima qui compte parmi les plus beaux spots du Japon.

Sa plage de Minamisoma est située à une trentaine de kilomètres au nord de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le surfeur a toujours en mémoire le souvenir du 11 mars 2011, lorsqu’un gigantesque tsunami déclenché par un séisme sous marin de magnitude 9,0 avait ravagé la côte nord-est du Japon.

Tout son quartier, environ 70 foyers, avait été emporté par le raz-de-marée, dont son magasin de surf. “J’ai perdu ma maison, mon travail, ma boutique. Ma mère est morte pendant l’évacuation et mon père a suivi quelques mois après”, raconte-t-il à l’AFP.

“J’ai tout perdu. Sauf le surf”, dit-il, se souvenant de ce jour où il a fui en voiture pour échapper au tsunami, laissant tout derrière lui sauf deux planches courtes qui se trouvaient par hasard dans son véhicule.

Lorsqu’il est revenu sur place à l’été 2011, la plage était couverte de débris de maisons réduites en morceaux.

La catastrophe de Fukushima Daiichi, le pire accident nucléaire de l’histoire après celui de Tchernobyl en URSS, continuait alors encore de provoquer des fuites radioactives dans l’environnement, poussant 160.000 personnes à quitter leur foyer.

“Fukushima ne se remettra jamais”

“C’était une vision déchirante mais l’océan, lui, était toujours là, pareil à lui-même (…) et je me suis dit que si je ne retournais pas immédiatement dans l’eau, cette côte serait morte pour l’éternité”, explique M. Suzuki.

Après s’être assuré que les niveaux de radioactivité n’étaient pas dangereux, il est entré dans l’eau un matin alors que des sauveteurs sillonnaient toujours la plage à la recherche de disparus.

Il a repris dès ce jour-là ses sorties régulières de surf, comme il l’avait toujours fait des décennies durant.

“Je surfe environ 250 jours par an”, dit-il en sortant de l’eau, sa planche courte sous le bras. “Je m’accorde une pause le jour du Nouvel An et le lendemain. Le reste de l’année je viens voir l’océan tous les jours”.

Neuf ans après la tragédie nationale, le Premier ministre japonais Shinzo Abe veut faire des Jeux olympiques de Tokyo 2020 une vitrine des progrès dans la reconstruction de la région de Fukushima, d’où le relais de la flamme olympique doit démarrer le 26 mars.

Le surf fait d’ailleurs son entrée comme discipline olympique cette année, mais les épreuves se dérouleront sur la plage de Tsurigasaki, à Chiba, à l’est de Tokyo.

M. Suzuki dit apprécier le fait que Fukushima soit présenté comme un lieu sûr pendant les Jeux mais il ne croit pas aux “Jeux de la reconstruction” vantés par le gouvernement.

“Fukushima ne se remettra jamais”, affirme-il. “Je ne pourrai jamais retourner là où je vivais et reprendre mon magasin (…). Fukushima sera stigmatisé dans l’histoire, éternellement”.

Le goût de l’eau salée

Le Japon est notamment confronté au sort à donner à environ un million de tonnes d’eau contaminée stockée dans de gigantesques citernes sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi.

Cette eau radioactive qui provient du système de refroidissement, d’eaux souterraines et de pluie est filtrée pour en retirer la plupart de ses isotopes à l’exception du tritium.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soutient le gouvernement japonais dans son projet de rejeter cette eau dans l’océan Pacifique.

Mais la Corée du Sud voisine soulève des questions sur l’innocuité d’une telle mesure, tandis que les pêcheurs de la région craignent pour leur réputation.

L’été dernier la ville de Minamisoma a officiellement ouvert la plage aux visiteurs pour la première fois depuis l’accident.

“C’était merveilleux de voir des enfants foncer dans les vagues. Ils n’avaient jamais senti le goût de l’eau salée”, raconte M. Suzuki.

Lui ne peut plus imaginer une vie sans surf. “Lorsque j’aurai 70 ans et qu’une planche courte deviendra trop difficile à manoeuvrer pour moi, j’envisagerai de passer à la planche longue”.

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