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Les assises de Corrèze jugent la mère de Séréna, l’enfant “du coffre”

Actualité > Corrèze > Rezé > Les assises de Corrèze jugent la mère de Séréna, l’enfant “du coffre”
Par Philippe BERNES-LASSERRE,  publié le 12 novembre 2018 à 10h13, modifié le 12 novembre 2018 à 17h02.
 4 minutes

Une naissance en secret et deux ans d’une enfance cachée de tous, mari, enfants, voisinage: la cour d’assises de Corrèze a commencé lundi à Tulle à juger la mère de Séréna, le bébé dit “du coffre” (de voiture), un cas aux confluents troubles du déni de grossesse, de la dissimulation et de la maltraitance.

“Pas un bébé mais une chose (…), une chose qui devait être découverte pour vivre”, une enfant “à qui elle a commencé à parler à 18 mois, car elle (lui) avait souri”.

Le rappel des déclarations de la mère aux enquêteurs, au début du procès à 14H00, a d’emblée souligné l’étrangeté du cas du Séréna, avec une réalité de mauvais soins assumés, et une ambivalence entre effort de dissimulation, et volonté d’être découverte.

Rosa Maria da Cruz, la mère âgée de 50 ans, qui comparaît libre, est poursuivie pour violences suivies de mutilation ou infirmité permanente sur mineur de 15 ans par ascendant, privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un enfant par ascendant, et dissimulation ayant entraîné atteinte à l’état-civil d’un enfant.

Elle qui n’a pas fait de détention, encourt 20 ans de réclusion. L’affaire est jugée aux assises en raison du caractère “permanent” des séquelles de l’enfant, révélé par les expertises. Un “déficit fonctionnel à 80%”, un “syndrome autistique vraisemblablement irréversible”, a souligné une expertise mi-2016. Et un “lien de causalité” avec les traitements subis.

Cet isolement, ce confinement, dont le procès tentera de prendre la mesure réelle, ont été révélés fin octobre 2013, lorsqu’un garagiste de Terrasson-Lavilledieu (Dordogne) intrigué par des couinements, découvrait l’enfant dans un couffin “cosy” dans le coffre de la Peugeot 307 d’une cliente, qui attendait sur place.

Au début du procès, la lecture de l’état de l’enfant, lors de sa découverte, a glacé le public. Nue, extrêmement sale, déshydratée, désarticulée, semblant chercher de l’air, les yeux se révulsant, entourée d’excréments, mais aussi de larves, d’asticots, de jouets, peluches, le tout dans une odeur “nauséabonde”. Il faudra laver quatre fois l’enfant à l’hôpital avant de l’en défaire.

“Clairement une survivante”

“C’est très dur d’être confrontée à la réalité, au mal que je lui ai fait”, a déclaré dans ses premiers mots à la barre Rosa Maria da Cruz, qui s’était départie d’une expression triste et digne pour écraser des larmes, en entendant le rappel des faits.

Séréna, qui aura 7 ans fin novembre, vit à présent en famille d’accueil. Ses trois frères et sœurs, âgés de 9 à 15 ans, selon le rappel des faits lus par le président, ont été rendus au couple après avoir été un temps placés.

Le mari a bénéficié d’un non-lieu. Rien, estime la justice, ne permet d’infirmer ce qu’il a toujours soutenu : il n’a jamais rien su ou vu de la grossesse, puis de l’existence de l’enfant dans leur maison de Brignac-la-Plaine. Hospitalisé après une “chute domestique” récente, son témoignage au procès reste toutefois incertain.

Le procès, prévu par le président pour durer cinq à sept jours -il est inscrit au rôle jusqu’au 21-, devrait donner lieu à des débats d’experts sur les mécanismes de la “désorganisation précoce des récepteurs” de Séréna.

“C’est clairement une survivante”, a rappelé Me Isabelle Faure-Roche, avocate des services d’aide à l’enfance du département.

Il sera aussi beaucoup et surtout, question de déni de grossesse et de sa portée, ou de ses limites. “On est totalement dans le déni de grossesse”, estima, tôt dans le dossier, l’avocate de l’accusée Me Chrystèle Chassagne-Delpech, même si sa cliente, n’eut pas de “geste fatal” et l’a “laissée en vie… d’une certaine façon”.

C’est ce comportement “après” qui sera, lui aussi, interrogé. Cette zone grise entre maltraitance psychologique relevée par les experts, et les soins avérés -biberons, jouets, câlins- apportés à l’enfant. En secret, “enfermée dans un mensonge, dans un gouffre”, comme elle l’expliquera alors.

Martine Brousse, présidente de La Voix de l’Enfant, une de trois associations parties civiles, a évoqué un dossier “très complexe” qui “met en avant le déni de grossesse, qui ne paraît pas contestable” mais évoque aussi un déni et un rejet de l’enfant, qui tombe “souvent sur de la maltraitance”.

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