Menu
24matins.fr24matins.fr
Obtenir l’application
Navigation : 
  • Actualité
    • Actualités du jour
    • Faits Divers
    • Insolite
    • Société
    • Santé
  • Économie
  • Politique
  • International
  • Sport
    • Foot
    • Rugby
    • Tennis
    • Basket
    • Handball
    • Cyclisme
    • Auto
  • Tech
    • Sciences
  • Divertissement
    • Cinéma
    • Séries TV
    • Musique
    • Médias
    • People
En ce moment : 
  • COVID-19
  • Ligue 1
  • NBA
  • Rennes
  • Ligue des Champions

Iran : Washington réimpose des sanctions, Téhéran crie à la “guerre psychologique”

International > États-Unis > Nucléaire > Iran > Iran : Washington réimpose des sanctions, Téhéran crie à la “guerre psychologique”
Par Eric RANDOLPH avec Sylvie LANTEAUME à Washington,  publié le 7 août 2018 à 6h19, modifié le 7 août 2018 à 8h34.
 5 minutes

Une première salve de sanctions réimposées par les Etats-Unis contre l’Iran est entrée en vigueur mardi, pour exercer une pression économique sur Téhéran après le retrait unilatéral de Washington de l’accord historique sur le nucléaire iranien de 2015.

Dans un entretien télévisé à quelques heures du rétablissement de sévères sanctions américaines contre l’Iran, M. Rohani a accusé Washington de “vouloir lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions” parmi les Iraniens.

Il s’agit de la première réaction de M. Rohani aux appels à négocier lancés par le président américain Donald Trump, qui a néanmoins de nouveau averti l’Iran lundi.

“Le régime iranien est confronté à un choix”, a-t-il dit dans un communiqué. “Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l’économie mondiale, soit il continue sur la route de l’isolement économique”.

Mais M. Trump a aussi souligné qu’il restait “ouvert” à un “accord plus global qui concernerait l’ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme”.

La première vague de sanctions américaines, qui a pris effet mardi à 04h01 GMT, comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l’aviation commerciale.

Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.

Ces sanctions devraient peser lourdement sur une économie iranienne à la peine, qui souffre d’un taux de chômage élevé et d’une nette inflation. Le rial iranien a plongé, perdant près des deux tiers de sa valeur en six mois.

M. Trump, qui a adopté une attitude très hostile envers l’Iran depuis son arrivée au pouvoir, veut “intensifier la pression sur Téhéran pour qu’il change de comportement”. Il reproche entre autres à ce pays son soutien au président syrien Bachar al-Assad, aux rebelles Houthis au Yémen ou encore au Hamas à Gaza et au Hezbollah libanais.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont le pays est considéré comme le seul détenteur de l’arme nucléaire au Proche-Orient, a “félicité” M. Trump pour le rétablissement des sanctions. “Cela symbolise une détermination à freiner l’agression régionale de l’Iran, et son intention de se doter de l’arme nucléaire”.

L’UE opposée aux sanctions

Le rétablissement des sanctions économiques a été décidé après le retrait unilatéral de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien négocié entre l’Iran et les grandes puissances.

L’Union européenne a, elle, regretté le rétablissement des sanctions et confirmé sa “détermination à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l’Iran”. Une législation spécifique en ce sens entrera en vigueur mardi.

Mais M. Trump critique fortement cet accord alors que les Iraniens le défendent bec et ongles.

“Si vous êtes un ennemi et que vous poignardez quelqu’un avec un couteau, et qu’ensuite vous dites que vous voulez des négociations, la première chose à faire c’est d’enlever le couteau”, a dit M. Rohani.

Il a précisé que son pays “avait toujours fait bon accueil à des négociations”, mais que les Etats-Unis devaient d’abord prouver leur bonne foi.

“Comment peuvent-ils montrer qu’ils sont dignes de confiance? En revenant au JCPOA”, a ajouté M. Rohani, citant l’acronyme du nom officiel de l’accord nucléaire.

Conclu après des années de difficiles négociations entre l’Iran d’une part, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine, l’Allemagne et l’Union européenne de l’autre, l’accord visait à garantir un caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en le soumettant à une surveillance draconienne.

En échange, il prévoyait la levée progressive des sanctions qui avaient asphyxié l’économie iranienne et isolé le pays. Dans son dernier rapport en mai, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait attesté que l’Iran continuait de respecter ses engagements.

Mesures anticorruption

La semaine dernière, plusieurs villes iraniennes ont été le théâtre de manifestations sporadiques et de grèves, fruits du mécontentement face à la situation économique détériorée, à la classe politique mais aussi au manque d’eau causé par la sécheresse.

Devant la chute de la monnaie nationale et à la contestation sociale, le gouvernement de M. Rohani a annoncé un assouplissement des mesures encadrant le taux de change du rial. Les bureaux de change, fermés en avril, devraient notamment être rouverts, même si leur activité sera strictement surveillée.

Des responsables accusés de corruption et de spéculation ont en outre été arrêtés.

M. Rohani, qui avait tout misé sur l’accord nucléaire, a aujourd’hui bien du mal à défendre sa politique et voit ses soutiens s’étioler, selon des experts. Mais, selon eux, l’ayatollah Ali Khamenei, premier personnage de l’Etat et ultime décideur dans les dossiers sensibles, ne voudrait pas qu’il échoue dans sa tentative de modifier sa politique.

En savoir plus
  • Empoisonnement de Navalny : Washington annonce des sanctions contre Moscou
  • Fuite de Ghosn : deux Américains extradés sont arrivés au Japon pour être jugés
  • États-Unis : jugé, un chirurgien comparaît en visioconférence alors qu’il s’apprête à opérer

Dans International

18h00
Vietnam : une fillette de 2 ans chute du 11e étage et est rattrapée par un livreur
17h45
Empoisonnement de Navalny : Washington annonce des sanctions contre Moscou
17h35
Birmanie : balles réelles contre les manifestants, trois blessés dans un état critique
12h45
Fuite de Ghosn : deux Américains extradés sont arrivés au Japon pour être jugés
9h10
Nigeria : libération de centaines d’adolescentes enlevées vendredi dans le nord-ouest
5h15
Hong Kong : second jour d’audience pour des dizaines d’opposants
5h15
Affaire Navalny : des experts de l’ONU réclament une enquête internationale, sanctions de l’UE
0h55
Birmanie : Suu Kyi de nouveau inculpée, tirs sur des manifestants au lendemain d’une répression meurtrière
17h00
États-Unis : jugé, un chirurgien comparaît en visioconférence alors qu’il s’apprête à opérer
16h00
Ngozi Okonjo-Iweala déjà à la tâche pour son premier jour à la tête de l’OMC
  • Éditions :
  • France
  • Deutschland
  • United Kingdom
  • España
  • América Latina
  • South Asia
© 2021 - Tous droits réservés sur les contenus du site 24matins.fr - ADN Contents -