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“Il est là le corona !” : au canal Saint-Denis, un millier de migrants sans mesures barrière

Santé > Migrants > Immigration > Canal + > “Il est là le corona !” : au canal Saint-Denis, un millier de migrants sans mesures barrière
Par Fanny LATTACH,  publié le 18 juillet 2020 à 9h26, modifié le 18 juillet 2020 à 18h48.
 4 minutes

"Ici c'est du concentré de corona": poussés hors de Paris, près d'un millier de migrants vivent dans des conditions "indignes" au bord du canal Saint-Denis, dans un département déjà durement touché par le coronavirus, qui refait surface.

“On ne peut pas vivre comme ça. Tous les jours, il y a des personnes malades parce que c’est sale et nous n’avons pas de quoi manger ni de douche pour nous laver”, se désespère Moussa, un sans-abri somalien de 27 ans.

Derrière lui, des dizaines de tentes s’étendent de part et d’autre de ce canal qui délimite Paris de la Seine-Saint-Denis. Certaines sont disposées en terrasse sur la berge, d’autres à l’ombre sous le pont de Stains, à Aubervilliers, qui accueille le gros de ce campement en pleine expansion.

“Lors du déconfinement, on a vu petit à petit des gens revenir, on s’en est rendu compte d’abord parce qu’on avait pas assez de repas”, explique Philippe Caro, bénévole au sein de Solidarité migrants Wilson, qui y distribue 900 repas chaque mardi.

Sur ce site, le collectif comptabilisait 166 tentes il y a un mois, contre plus de 400 désormais. S’ajoutent deux autres campements plus modestes, vers Saint-Denis. Ce qui fait dire aux associations qu’un millier de personnes vivent le long du canal.

Mais seuls deux points d’eau, neuf urinoirs et trois toilettes mobiles ont été installés près du pont de Stains par les autorités, suite à l’ordonnance rendue en juin par le tribunal administratif de Paris, saisi par trente associations et collectifs.

Un nombre insuffisant aux yeux de Médecins du monde, dont la clinique mobile recevait vendredi trente migrants.

Sur les dix premières consultations, “on vient d’envoyer quatre personnes faire un test à l’hôpital Bichat” pour suspicion de Covid, indique Paul Alauzy, chargé de projet veille sanitaire à l’ONG.

Les gestes barrière pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, notamment la distanciation physique, sont impossible à respecter.

“Rêves brisés”

“Regardez ici, il n’y a pas un mètre, on est les uns sur les autres ! Ici c’est du concentré de corona (…) Il est là le corona !”, déplore Abdul Qahar, Afghan âgé de 20 ans, en montrant les tentes à touche-touche, les détritus au sol et les toilettes à ciel ouvert.

Sollicitée par l’AFP, la préfecture de la région d’Ile-de-France a assuré que ces migrants “ont pu bénéficier d’une distribution, en quantité suffisante, de masques et de gel hydroalcoolique”. Et pour le reste, renvoie la balle dans le camp des villes concernées.

La présence des installations a été prolongée “au-delà donc de l’obligation légale du 10 juillet”, date de la fin de l’état d’urgence sanitaire, se défend la ville de Saint-Denis.

Les signaux d’une résurgence du virus se multiplient en France, notamment en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de métropole, qui est aussi l’un des plus touchés par le Covid-19.

Associations et collectifs demandent une mise à l’abri des migrants du canal, qui s’avère en outre dangereux vu sa configuration.

Un Soudanais de 29 ans est mort noyé vendredi dans des circonstances encore indéterminées. Un hommage lui sera rendu dimanche à 14H30 sur les lieux du drame.

Le collectif Solidarité migrants Wilson a dénoncé, mercredi, le sort de ces personnes qu’il voit “survivre dans des conditions indignes, disparaitre et mourir dans l’indifférence générale”.

Le campement du pont de Stains est majoritairement constitué d’hommes seuls, originaires de la Corne de l’Afrique ou d’Afghanistan. Beaucoup sont auparavant passés par d’autres campements à Paris, successivement démantelés, mais qui se récréent un peu plus loin, en banlieue nord.

“Nous rêvions d’aller à l’école, d’étudier, d’avoir une belle vie, un bon travail”, confie, masque sur le visage, Abdul Qahar, qui a fui son pays en guerre à dix ans. Une décennie de parcours migratoire plus tard, il ne sait pas de quoi sera fait son avenir: “Tous nos rêves se sont brisés maintenant. Dans cette situation, on ne peut rien faire.”

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