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Guerre d’Algérie : Paris privilégie des “actes” d’apaisement à la repentance

Actualité > Paris > Algérie > Guerre d’Algérie : Paris privilégie des “actes” d’apaisement à la repentance
Par Valérie LEROUX, Fabien ZAMORA et Philippe AGRET,  publié le 20 janvier 2021 à 15h45, modifié le 20 janvier 2021 à 21h30.
 5 minutes

Le président français Emmanuel Macron va prendre des "actes symboliques" pour apaiser les mémoires sur la guerre d'Algérie et tenter de réconcilier les deux pays mais il ne présentera pas les "excuses" demandées par Alger, a annoncé mercredi la présidence française après la publication d'un rapport très attendu de l'historien français Benjamin Stora.

Pour l’Elysée, l’important est désormais de “sortir du non-dit et du déni” sur la guerre d’Algérie (1954-1962), qui continuent de déchirer les deux pays, rendant hypothétique toute réconciliation, à l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance algérienne en 2022.

C’est “une démarche de reconnaissance” de la vérité mais “il n’est pas question de repentance” et “de présenter des excuses”, a insisté l’Elysée, en s’appuyant sur le rapport qui cite en exemple le Japon toujours fâché avec ses voisins coréens et chinois en raison de son passé colonial, malgré des regrets officiels de Tokyo.

Rapatriés, appelés du contingent, supplétifs algériens (“harkis”) qui ont combattu pour la France, immigrés algériens: plus de sept millions de personnes en France ont un rapport, parfois douloureux, à l’Algérie, selon Benjamin Stora.

En Algérie, la mémoire de la “Guerre de libération”, synonyme de massacres, torture et déplacements de populations, a cimenté le sentiment national et fourni au pouvoir une légitimité doublée d’un discours antifrançais, sur lesquels il continue de s’appuyer 60 ans plus tard.

Emmanuel Macron participera à trois journées de commémoration hautement symboliques: la journée nationale des harkis le 25 septembre, la répression sanglante d’une manifestation d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris et les Accords d’Evian du 19 mars 1962 qui consacrèrent le cessez-le-feu en Algérie et ouvrirent la voie à l’indépendance.

Commission “Mémoire et vérité”

Le président va par ailleurs étudier de près plusieurs propositions du rapport Stora, notamment la reconnaissance de l’assassinat par l’armée française de l’avocat et dirigeant nationaliste algérien Ali Boumendjel en 1957 et l’entrée de l’avocate anticolonialiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, au Panthéon qui accueille les héros de l’Histoire de France.

Le rapport n’a pas immédiatement suscité de réaction officielle en Algérie, en l’absence du président Abdelmadjid Tebboune, opéré du pied ce même mercredi en Allemagne pour des “complications” post-Covid.

Sollicité par l’AFP, le directeur des archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, chargé d’un travail en parralèle sur la question mémorielle, n’a pas souhaité réagir “pour le moment”.

Autre sujet de friction, outre les excuses, Alger demande la restitution de “la totalité” des archives de la période coloniale (1830-1962), alors que Paris s’en tient à un accès facilité pour les chercheurs des deux pays, en ligne avec le rapport.

Benjamin Stora, spécialiste reconnu de l’histoire contemporaine de l’Algérie, avait été chargé en juillet par le président Macron de “dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie”.

Au coeur de son rapport — et futur livre de 200 pages — figure une recommandation-clé: créer en France une commission “Mémoires et Vérité”, chargée de proposer des “initatives communes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoire”.

Parmi ces initiatives possibles, l’historien cite la restitution à l’Algérie de l’épée d’Abdelkader, héros de la résistance à la colonisation française au XIXe siècle. Il souhaite aussi régler le devenir du fameux canon géant “Baba Merzoug” que réclament les Algériens. Ce canon, qui protégeait la rade d’Alger lors de l’arrivée des Français, fut confisqué et transféré au port militaire de Brest.

Nostalgies et surenchères

Benjamin Stora, qui présidera cette commission, préconise aussi de faciliter les voyages des harkis en Algérie, d’œuvrer à la préservation des cimetières européens et juifs dans le pays et de faciliter le travail des historiens sur la question douloureuse des disparus algériens et européens.

Premier président français né après cette guerre, Emmanuel Macron affiche sa volonté de dépassionner ce dossier brûlant et tenter d’apaiser des relations volatiles depuis des décennies entre deux pays intimement liés par l’Histoire.

Il a fait couler beaucoup d’encre avant même d’être élu en dénonçant en 2017 à Alger la colonisation comme “un crime contre l’humanité”, des propos alors vivement rejetés par les rapatriés, la droite et l’extrême-droite françaises, mais qu’il “ne regrette pas”, selon l’Elysée.

Après ce rapport, “il y aura des mots” et “des actes” dans “les prochains mois”, a promis la présidence.

Le président souhaite notamment que “tous ceux dont les vies ont été bouleversées par l’histoire de la guerre d’Algérie”, à commencer par les rapatriés, soient “pleinement associés aux commémorations du 25 septembre”, a précisé l’Elysée dans un communiqué.

Pour Benjamin Stora, issu d’une famille juive de Constantine, il convient de “décloisonner les mémoires”, souvent multiples et conflictuelles, par des actes “très simples, très pratiques”.

Un enjeu pas si simple, avec en toile de fond les “nostalgiques de +l’Algérie française+ et “les tentations de surenchères politiciennes du passé colonial” en Algérie, relève le quotidien francophone algérien El Watan.

Rapport “honteux“, a ainsi tweeté Louis Aliot, maire de Perpignan (Sud) et membre du Rassemblement national (extrême-droite). “Macron a-t-il décidé, par l’intermédiaire du trotskyste Stora, de déclarer une guerre mémorielle à des familles françaises durement éprouvées par les atrocités du FLN (Front de libération nationale algérien, ndlr) et leurs porteurs de valises ?”, a-t-il lancé.

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