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En Syrie, la culture traditionnelle des pistaches reprend des couleurs

International > Agriculture > Syrie > Gastronomie > En Syrie, la culture traditionnelle des pistaches reprend des couleurs
Par Maher AL MOUNES,  publié le 16 juillet 2020 à 12h41.
 3 minutes

Ses outils à la main, le cultivateur syrien Fady al-Mahmoud inspecte ses pistachiers, espérant pour cet été une récolte généreuse qui viendrait compenser des années de disette dans un pays en guerre.

Connue sous le nom de pistache d’Alep, l’arachide verte utilisée pour la confection de pâtisseries et de glaces orientales est l’un des produits incontournables de l’agriculture du nord syrien, où elle est cultivée dans les provinces voisines d’Alep, de Hama et d’Idleb.

Et cela fait à peine quelques mois que M. Mahmoud a récupéré ses terres, dans la province centrale de Hama. En début d’année, à la faveur d’une offensive de plusieurs mois dans cette riche région agricole, les forces gouvernementales ont repris le nord de la province aux rebelles et aux jihadistes.

“Je me porte bien tant que mes plantations se portent bien”, confie doctement l’agriculteur de 40 ans, casquette vissée sur la tête pour se protéger du soleil.

Alternant entre le sécateur et la scie, il coupe les branches mortes des arbustes, inspectant des pistaches mures couleur aubergine, récoltées généralement à la mi-juillet.

“Le pistachier d’Alep c’est le poumon qui fait vivre les villages de Hama”, affirme M. Mahmoud, originaire de la petite bourgade de Maan.

Avant la guerre déclenchée en 2011, la Syrie était l’un des principaux producteurs de pistaches au monde, avec 75.000 à 80.000 tonnes récoltées certaines années et principalement destinées à l’exportation, notamment vers l’Arabie saoudite, la Jordanie ou le Liban, ou encore vers l’Europe.

La production a été divisée par deux au plus fort du conflit, lorsque les combats faisaient rage dans le nord-ouest, où se trouve aujourd’hui l’ultime grand bastion jihadiste et rebelle du pays.

“Compenser les pertes”

A son retour dans son village, M. Mahmoud a retrouvé certains de ses arbustes desséchés, avec des tranchées et des mines dans les plantations des environs.

“Certains pistachiers d’Alep sont négligés depuis 2012. En temps normal, ils requièrent beaucoup d’attention”, déplore l’agriculteur.

La terre doit en principe être labourée quatre fois par an et des pesticides être pulvérisés deux fois dans l’année, explique-t-il.

“J’espère commencer à compenser les pertes essuyées durant les années de guerre”, confie M. Mahmoud.

Tout autour du village, des soldats s’activent encore dans les terres agricoles pour les débarrasser des restes de projectiles mais aussi de blindés et de véhicules rouillés, vestiges des combats.

Munis de détecteurs de métaux, des militaires en uniforme de l’armée syrienne inspectent le sol à la recherche d’explosifs restés intacts. De temps à autres, une explosion retentit quand l’armée fait détoner des mines.

Sur les quelque 70.000 hectares de pistachiers plantés dans le nord-ouest, 25% des terrains ont souffert de dégâts à cause des combats, indique Hassan Ibrahim, directeur de l’Autorité gouvernementale chargée de cette culture.

Selon lui, les agriculteurs sont confrontés à des “difficultés” comme notamment les mines enfouies dans le sol. Des équipes de démineurs ont été dépêchées par l’Etat pour les neutraliser.

Sur ses terres près de Maan, Ibrahim Ibrahim examine avec attention la couleur de ses petites pistaches pour déterminer leur niveau de maturité.

“C’est la première fois que les cultivateurs reviennent sur leurs terres sans avoir peur”, confie-t-il.

Lui aussi mise beaucoup sur les récoltes. Se mettant au volant de sa petite camionnette, il emprunte un chemin de terre cahoteux pour parcourir les champs des environs.

“J’espère que cette année nous ramènera aux niveaux de production auxquels nous étions habitués avant la guerre”, soupire-t-il. La pistache “c’est notre principale source de revenus”.

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