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Décès de la légende de l’afro-jazz et militant anti-apartheid Hugh Masekela

Divertissement > Musique > Décès de la légende de l’afro-jazz et militant anti-apartheid Hugh Masekela
Par Béatrice DEBUT,  publié le 23 janvier 2018 à 12h06, modifié le 23 janvier 2018 à 12h07.
 4 minutes

Légende sud-africaine du jazz et figure de la lutte contre l’apartheid, le trompettiste et chanteur Hugh Masekela est décédé mardi à l’âge de 78 ans, suscitant une pluie d’hommages pour saluer sa musique “intemporelle” et son engagement politique.

“C’est avec une immense tristesse que la famille de Ramapolo Hugh Masekela annonce son décès. Après une courageuse bataille contre un cancer de la prostate, il est décédé paisiblement à Johannesburg, entouré de ses proches”, a annoncé sa famille.

Le président sud-africain Jacob Zuma a salué “un artiste de jazz, un trompettiste de légende, un défenseur de la culture et un vétéran de la lutte de libération” contre l’apartheid.

“Il a gardé vivante la flamme de la liberté en luttant, grâce à sa musique, contre l’apartheid”, a estimé M. Zuma. “C’est une perte incommensurable pour le monde de la musique et le pays tout entier”.

Hugh Masekela avait fui le régime de l’apartheid dans les années 1960 et n’était rentré dans son pays qu’après la libération en 1990 de Nelson Mandela, icône de la lutte contre le racisme.

Parmi ses plus grands tubes figurent “Bring Him Back Home” (Ramenez-le chez lui), en hommage au futur prix Nobel de la paix, et “Grazing in the Grass”, un morceau instrumental à la trompette rythmé par… une cloche de vache.

Adolescent, Hugh Masekela avait reçu sa première trompette d’un prêtre engagé dans la lutte contre l’apartheid, Trevor Huddlestone. “Je l’ai prise et je me suis senti comme un poisson dans l’eau”, racontait-il.

Elevé par sa grand-mère dans la petite ville de Witbank (nord), il expliquait que c’était là, entouré de mines de charbon, que son “âme avait été emportée par la musique”.

Vie d’excès

Il grandit pendant les pires heures du régime ségrégationniste et ne rêve que d’une chose: l’exil.

“Quand l’avion a décollé, c’était comme si j’étais libéré d’un poids énorme. Comme si pendant vingt-et-un ans, j’avais été constipé”, se souvient-il crûment dans son autobiographie “Still Grazing”.

Après un passage à Londres, il étudie à New York, à la Manhattan School of Music. Aux Etats-Unis, il fréquente des géants de la musique, comme Jimmy Hendrix, David Crosby, Marvin Gaye, Dizzy Gillepsie ou “Mama Africa”, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, dont il tombe amoureux. Leur mariage durera deux petites années.

Il chante l’oppression et le combat. Dans le titre “Stimela”, il rend hommage aux travailleurs noirs qui partent en train vers les mines. Dans le très entraînant “Thanayi”, il raconte le combat d’une femme pour trouver de la nourriture.

La vie de Hugh Masekela a été marquée par les excès. “J’étais accroc à l’argent – quand je pouvais en trouver – accroc aux drogues, qui n’étaient jamais dures à trouver, accroc à l’amour, accroc au sexe et à la musique, et pas du tout pressé de devenir sobre. En réalité, il m’a fallu plusieurs décennies avant de me réveiller”, écrivait-il.

De retour sur le continent africain, il joue avec le roi de l’afrobeat, le Nigérian Fela Kuti, et participe en 1974 à l’organisation du festival en amont du duel de boxe historique entre Mohamed Ali et George Foreman à Kinshasa.

Dans les années 1980, il construit un studio d’enregistrement mobile au Botswana et part en tournée avec Paul Simon pour le fameux album “Graceland”.

Marié à quatre reprises, il rafle en 2016 le prix de “légende de l’année” au MTV Africa Music Awards et joue, la même année, pour le président américain Barack Obama.

“Grâce à sa musique intemporelle”, Masekela a réussi à “élever l’âme” de l’Afrique du Sud, a salué son ministre de la Culture Nathi Mthethw. “La nation a perdu un musicien d’exception.”

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