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Contre les déserts poétiques, des cabinets de poésie générale

Actualité > Education > Contre les déserts poétiques, des cabinets de poésie générale
Par Olivier DEVOS,  publié le 28 mars 2017 à 7h30.
 4 minutes

“Dans la Haute-Rue à Cologne, elle allait et venait le soir, offerte à tous en tout mignonne…” Devant un collège de la Nièvre, un homme en blouse blanche récite des vers d’Apollinaire aux élèves, parlant dans un stéthoscope rouge.

Le poète nivernais Jean Bojko inaugurait jeudi au Collège Giroud de Villette, à Clamecy, un nouveau “cabinet de poésie générale”, comme l’indique la plaque fraîchement fixée sur la façade de l’établissement.

“A une époque où l’on pointe du doigt les déserts médicaux, apparaissent aussi des déserts poétiques”, explique-t-il.

Pour y remédier, sa compagnie théâtrale “TéATr’éPROUVèTe” a déjà ouvert 55 cabinets poétiques en deux ans pour soigner “un monde quelque peu malade”. Des mairies, des commerces ou des établissement scolaires se sont prêtés au jeu, dans la Nièvre et la Côte-d’Or voisine, mais aussi dans le Rhône ou en Bretagne.

“On aime bien les projets un peu fous”, confie Georges Prault, le principal du collège, pour qui “la Nièvre a une vraie politique d’ouverture culturelle, de développement de la culture”.

Au cours de la cérémonie, il reçoit un “carnet d’ordonnances poétiques à prescrire au quotidien”, dont les pages détachables ressemblent à s’y méprendre aux ordonnances d’un médecin. Mais on y lit par exemple: “L’amour vous va comme un gant, pourvu qu’il fasse froid longtemps – à dire d’un coup, tous les matins en se chaussant, pendant huit jours”.

‘Standard poétique’

“Des ordonnances ! Pour de la poésie !”, s’exclame, incrédule, Téo, 12 ans, un élève de cinquième. “Si vous sentez un manque poétique, vous irez en réclamer une à la vie scolaire”, lance M. Bojko.

Les élèves, d’abord hilares, sont vite captivés car une des acolytes du docteur-poète se plaint d’“hypo-poésie”. Puis la troupe ausculte les cerveaux des élèves: le stéthoscope passe de tête en tête tandis que défilent sur un écran des radios de cerveaux ou de pieds, accompagnées de quelques poèmes.

Sur la plaque fixée au mur figure un numéro de téléphone. C’est le “standard poétique”: un répondeur téléphonique “non surtaxé, même si vous êtes riche”, où toute personne en manque de poésie peut écouter de petits poèmes où proposer d’en lire.

“C’est mieux que la poésie en classe”, s’exclament des collégiens après le spectacle, arborant un badge indiquant: “la poésie est un métier de pointe”. Certains iront enregistrer des poèmes qu’ils ont eux-même écrits pour alimenter le “standard”.

“Ils sont venus poétiser le lieu”, s’amuse la documentaliste du collège, Maylis Peypelut, une des organisatrices de l’événement. Il “restera une trace” du passage de la compagnie, se réjouit-elle.

Sillonnant la campagne

Jean Bojko, qui se définit lui-même comme “un vrai gamin de 67 ans”, a eu l’idée de ces cabinets poétiques durant un séjour à l’hôpital. Il s’était alors amusé à détourner ce qu’il voyait, des panneaux indicateurs de l’établissement aux boîtes de médicaments, pour en faire de la poésie.

Des écrans se sont aussi glissés, d’ailleurs, dans les salles d’attente de quelques médecins, dans la Nièvre et en Côte-d’Or, diffusant des poèmes.

Depuis la création de “TéATr’éPROUVèTe” au milieu des années 1980, à Corbigny dans la Nièvre, le poète multiplie les initiatives, sillonnant la campagne dans un camion jaune “d’Alimentation générale culturelle” ou créant un service d’artistes à domicile pour personnes âgées.

“La connaissance, c’est un peu comme retourner une terre, il faut labourer de temps en temps”, explique-t-il.

Depuis trois ans, il est aussi officiellement poète au cabinet du président du département, Patrice Joly, pour lequel il écrit des discours. Il a par exemple introduit l’expression de “politique goûteuse”.

“Le rôle du poète, c’est d’arriver à faire bouger les choses en jouant sur les mots.”

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