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Ciel, où est mon Chanel? En Chine, des super-rangeurs à la rescousse

International > Chine > Luxe > Chanel > Ciel, où est mon Chanel? En Chine, des super-rangeurs à la rescousse
Par QIAN Ye et Patrick BAERT,  publié le 9 novembre 2020 à 9h45, modifié le 9 novembre 2020 à 15h15.
 3 minutes

La découverte, au fond d'un placard, d'une veste Burberry qu'elle ne se souvenait même pas d'avoir acheté, a convaincu Chen Rui qu'elle avait fait le bon choix: embaucher des experts du rangement qui aident les Chinois aisés à ramener l'ordre dans leur garde-robe.

“Où avez-vous trouvé ça?” lance Mme Chen, une jeune maman de 32 ans, aux quatre professionnels venus se plonger dans ses armoires débordant de vêtements de grandes marques.

On ne répétera jamais assez à quel point la vie est compliquée pour les millions de nouveaux riches apparus au cours des dernières décennies dans le plus grand pays communiste de la Terre.

Un tiers des dépenses de luxe dans le monde est désormais le fait de consommateurs chinois, selon un rapport du cabinet McKinsey en 2019.

Même la pandémie de coronavirus n’a pas étanché la soif de ces acheteurs aisés. S’ils ne peuvent plus dévaliser les magasins à Paris ou Milan, ils se sont massivement rabattus sur les achats en ligne.

Une nouvelle preuve de cette frénésie pour des produits qui permettent d’afficher son statut social pourrait être donnée le 11 novembre, jour de la “Fête des célibataires” marquée par d’alléchants rabais en ligne. Il s’agit habituellement de la plus grande opération mondiale de commerce électronique.

Acheter sans limite

Mais l’aisance ne va pas toujours sans soucis. Mme Chen confie que l’état du vaste cagibi dans lequel elle entasse ses tailleurs Chanel, ses sacs Hermès, ses souliers Prada et autres incontournables de la mode est source de fréquentes disputes avec son mari.

“Je ne me sépare jamais de rien dans ma collection, je ne fais que l’accroître en permanence”, reconnaît cette ancienne enseignante en art. “Je ne vois aucune raison de me limiter”.

Seule issue possible: faire appel à des spécialistes du rangement pour remettre de l’ordre dans ses chemisiers, ses déshabillés et robes du soir.

Quatre “super-rangeurs” en survêt chic noir commencent par vider le cagibi et les placards, transformant pour quelques heures son bel appartement pékinois en capharnaüm.

Entassés à même le sol, plus d’un millier de vêtements sont à classer, ainsi que des dizaines de sacs à main, qui regagneront — pour quelque temps — leur place assignée dans le bon placard.

L’équipe est dirigée par Yu Ziqin, l’une des quelques milliers de diplômés d’une école appelée Liucundao (“Méthode pour ranger ses affaires”).

La fondatrice de l’école, Bian Lichun, estime que le secteur du rangement compte désormais plus de 3.000 professionnels. D’après la télévision nationale CCTV, l’activité pourrait dégager cette année la somme astronomique de 100 milliards de yuans (près de 13 milliards d’euros).

2.000 euros la journée

Avec l’épidémie, le chiffre d’affaires a été multiplié par cinq, affirme Mme Bian: effet de la flambée des achats en ligne et du désir des consommateurs de ranger leur lieu de confinement.

Ses équipes ne cherchent pas à convaincre leurs clients de se séparer de vieux vêtements ni même de consommer moins. Leur objectif: “apprendre à mieux conserver” ses affaires en installant des meubles de rangement plus fonctionnels, ou en recourant à de simples trucs comme des cintres ultra-fins.

Mme Chen, qui n’a aucun désir de consommer moins, ne rechigne pas devant les quelque 2.000 euros que lui facturent ses rangeurs pour une journée de travail.

Certains entasseurs compulsifs doivent faire appel aux grands ordonnateurs une fois par mois, selon Mme Bian.

Mais ces derniers ne tentent pas d’intervenir sur la psychologie de leurs clients.

“Nous aménageons l’espace, pas le cerveau des gens”, assure Mme Bian.

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