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Avec “Arte continua”, les grands noms de l’art contemporain s’exportent à Cuba

International > Italie > Avec “Arte continua”, les grands noms de l’art contemporain s’exportent à Cuba
Par Alexandre GROSBOIS,  publié le 9 août 2017 à 8h52.
 5 minutes

Les murs de l’ancienne église San Francisco de Paula, construite au XVIIIe siècle dans la vieille Havane, ont tremblé lorsque Michelangelo Pistoletto a entrepris de briser des miroirs à l’aide d’un gros maillet, sous les yeux ébahis du public.

Si l’artiste italien a pu livrer cette performance artistique inhabituelle sur l’île castriste, c’est grâce à “Arte continua”, premier espace étranger d’art contemporain installé à Cuba.

Venu d’Italie, “Arte Continua” convoque depuis près de trois ans à La Havane des artistes internationaux de renom inspirés par ce bastion communiste en transformation.

Outre Pistoletto, le projet italien est parvenu à faire venir à Cuba le Français Daniel Buren, le Britannico-indien Anish Kapoor, l’Indienne Shilpa Gupta ou le Gréco-italien Jannis Kounellis, aujourd’hui décédé.

A l’origine, le projet est né de l’imagination de trois amis, Mario Cristiani, Lorenzo Fiaschi et Maurizio Rigillo, qui ont eu l’idée de créer des galeries d’art contemporain “là où on ne les attend pas”.

Leur premier espace, appelé “Galeria continua”, s’est ouvert en 1990 loin de la modernité des grandes villes, dans le petit village médiéval de San Gimignano, près de Florence.

Toujours en quête d’environnements singuliers, les trois Italiens parvinrent déjà à être les premiers à installer en 2005 une galerie d’art contemporain internationale à Pékin, en Chine.

Puis en 2007, ils ont ouvert une nouvelle antenne en France, aux Moulins, une bourgade sise au beau milieu de la campagne de Seine-et-Marne, au sud-est de Paris.

Non lucratif

C’est en 2014, lors d’une visite à Cuba, que Lorenzo Fiaschi a le coup de foudre pour Aguila de Oro, un cinéma-théâtre en ruine construit dans les années 1950 au milieu du quartier chinois de La Havane.

En collaboration avec les autorités cubaines, le site a été transformé en centre culturel, baptisé “Arte continua”, et non “Galeria continua”, pour bien signifier qu’il ne s’agit pas d’une galerie comme les autres.

L’espace propose des expositions d’art plastique mais aussi de nombreux évènements et rencontres autour d’autres disciplines telles que la musique, la danse, le théâtre, la photo ou l’architecture.

“Nous sommes le premier lieu d’exposition non cubain de Cuba”, se réjouit Luisa Ausenda, responsable de “Arte Continua”, vantant le “rôle pionnier” mais aussi “non lucratif” de l’initiative. En effet, en vertu d’un accord avec le ministère de la Culture local, “Arte continua” ne vend pas les oeuvres exposées.

Pour autant, l’établissement parvient à faire venir les plus grands artistes internationaux avec des financements propres, mais aussi parfois grâce au soutien du mécénat privé et d’antennes diplomatiques de La Havane.

De Buren à Kapoor

L’artiste Michelangelo Pistoletto est tombé amoureux de Cuba et des Cubains. Dès la Biennale de La Havane en 2015, cette figure majeure de l’Arte Povera (art pauvre) italien, forme de contestation de l’hégémonie américaine de l’art contemporain née dans les années 1960, a importé sur l’île son concept de “tercer paraiso”, (“le troisième paradis”), né d’un symbole qu’il a dénommé nouveau signe de l’infini.

Le 16 décembre 2014, avec notamment l’artiste cubain Alexis Leyva, dit “Kcho”, il a convoqué une centaine de pêcheurs de La Havane qui ont dessiné avec leurs bateaux un énorme signe du “troisième paradis” dans les eaux du détroit de Floride, qui sépare Cuba des Etats-Unis. Le lendemain, Barack Obama et Raul Castro annonçaient un spectaculaire rapprochement entre les deux pays.

Avec son projet “Promenade à La Havane”, Daniel Buren a quand à lui laissé une marque indélébile dans la capitale cubaine: ses fameuses rayures noir et blanc ornent depuis deux ans plusieurs portes de la vieille ville et la gare ferroviaire du quartier de Casa Blanca, qui surplombe la baie de La Havane.

Autre artiste sollicité par l’espace italien, Nikhil Chopra a lui réalisé lors de la dernière Biennale une performance qui avait marqué les esprits sur la Plaza de Armas abritant l’ancien palais du gouvernement du colonisateur espagnol.

Pendant 60 heures ininterrompues, il s’était enfermé dans une cage, peignant tout ce qu’il voyait et établissant “de nouvelles relations” avec des passants subjugués.

Importer et exporter l’art

“Notre mission est double, explique Mme Ausenda. D’un côté, nous souhaitons importer ici des projets et artistes internationaux de renom (….) et de l’autre aider au développement des artistes cubains à l’intérieur et à l’extérieur de l’île”.

Avec l’aide d’“Arte continua”, les artistes locaux Reynier Leyva Novo et Jose Eduardo Yaque ont pu exposer leur travail à la biennale de Venise et dans les autres espaces de “Galeria Continua”, alors qu’à Cuba, les oeuvres d’Anish Kapoor donnent actuellement une nouvelle vie au cinéma chinois aux murs encore décrépits.

Toute l’année, l’espace organise aussi des séances de ciné-club, des visites guidées et des ateliers pour la communauté et les écoliers de ce modeste quartier.

“C’est un projet positif, juge Jorge Fernandez, directeur du Musée des Beaux arts et de la Biennale de La Havane. Ils amènent des artistes mais surtout ils travaillent avec la communauté, les enfants. Ils ne sont pas là pour vendre des tableaux. C’est ce qu’il faut renforcer”.

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