Menu
24matins.fr24matins.fr
Obtenir l’application
Navigation : 
  • Actualité
    • Actualités du jour
    • Faits Divers
    • Insolite
    • Société
    • Santé
  • Économie
  • Politique
  • International
  • Sport
    • Foot
    • Rugby
    • Tennis
    • Basket
    • Handball
    • Cyclisme
    • Auto
  • Tech
    • Sciences
  • Divertissement
    • Cinéma
    • Séries TV
    • Musique
    • Médias
    • People
En ce moment : 
  • Sarkozy
  • COVID-19
  • Adolescents
  • Birmanie
  • Prison

Au Texas, un producteur de pétrole tente d’enrayer “l’hémorragie”

Santé > États-Unis > Pétrole > Texas > Au Texas, un producteur de pétrole tente d’enrayer “l’hémorragie”
Par Julia BENARROUS,  publié le 12 mai 2020 à 8h59.
 4 minutes

Avec l'effondrement des cours du pétrole, Craig Blair a perdu une fortune. Pour limiter les dégâts, le producteur texan, basé près du gisement produisant le plus d'or noir au monde, a dû remiser une partie de son matériel et sabrer dans les salaires.

Installé depuis les années 1980 dans le Bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, le patron de l’entreprise de pétrole et de gaz Capitan Energy a vu sa production s’écrouler ces dernières semaines, passant de 15.000 à 6.000 barils de pétrole par jour.

“Si vous étiez venus il y a six mois, il n’y aurait rien dans ce hangar”, soupire l’Américain âgé de 63 ans depuis son bureau aux baies vitrées. Il pointe du doigt les machines de construction, générateurs et autre outils de travail guère utilisés depuis que les opérations sont presque à l’arrêt.

Ils sont pour le moment soigneusement alignés les uns à côté des autres dans la cour, protégés du soleil aveuglant et d’une omniprésente poussière beige.

Cheveux argentés arrangés en queue de cheval, jean et chemise bleu marine confortable, Craig Blair a aménagé son terrain selon un principe d’autosuffisance. En plus des activités d’extraction et de production pétrolières, son domaine comprend un atelier de réparations mécaniques, et il allait bientôt y installer du bétail.

De grands projets en suspens depuis l’épidémie de Covid-19, qui a touché de plein fouet l’industrie pétrolière de la région. Le 20 avril, les cours du baril de pétrole américain sont même tombés sous la barre de zéro en raison de l’effondrement de la demande en énergie lié à la pandémie et de la saturation des stocks de produits pétroliers.

“J’ai perdu un demi-million de dollars ce jour-là”, se souvient Craig Blair, qui a dû payer 37 dollars le baril pour se débarrasser de son pétrole, qu’il ne pouvait pas stocker indéfiniment.

Le patron gère Capitan avec son cousin Steve de manière indépendante, sans actionnaires.

Tout diviser par deux

“Le prix du pétrole a chuté de 50%, la seule manière de joindre les deux bouts est donc de tout diviser par deux”, explique-t-il.

Craig Blair a donc réduit de moitié les salaires de sa centaine d’employés et ne travaille plus qu’avec des contractuels qui ont baissé leurs tarifs de 50% également.

Il estime que ces mesures ont “empêché l’hémorragie de se produire maintenant”. Mais dans deux ou trois mois, si la situation reste la même, il faudra songer à des licenciements, ce qu’il a pour le moment réussi à éviter.

Le terrain de Capitan Energy s’étend sur près de 300 kilomètres carrés. On y voit des collines vertes et brunes, des réservoirs de pétrole et de gaz et des bassins de fracturation hydraulique protégés par de grandes bâches.

Et des puits de forage, comme ces quatre têtes flambant neuves, plantées dans le sol sablonneux et dont la mise en route n’a pas pu advenir avant la crise: “Un projet à 30 millions de dollars”.

“Si j’avais le choix, j’aurais fermé le gisement et attendu que (les cours du pétrole) s’améliorent”, dit-il.

Mais les contrats passés avec les compagnies d’oléoducs l’obligent à poursuivre sa production, qui s’écoule à des prix cassés.

“Nous avons mis fin à tous les projets dans lesquels nous n’étions pas encore trop engagés”, raconte-t-il, “et nous ne les reprendrons pas avant que le prix du pétrole atteigne 50 dollars le baril”.

“23,35 dollars”, bougonne-t-il en regardant l’écran de son téléphone portable: “C’est l’une de mes mauvaises habitudes, regarder ces stupides prix 40 fois par jour”.

“Je ne vois pas comment les prix du pétrole vont s’améliorer tant qu’on ne s’en servira pas”, lâche-t-il.

En savoir plus
  • États-Unis : jugé, un chirurgien comparaît en visioconférence alors qu’il s’apprête à opérer
  • JO – Tokyo 2020 : Rendez-vous le 25 juillet pour France – USA !
  • MLS : Beckham promet de grandes signatures pour l’Inter Miami, n’excluant pas Messi ou Ronaldo

Dans Santé

17h15
Ghana et Côte d’Ivoire premiers pays à vacciner grâce au dispositif Covax
14h00
Atteint d’un cancer du foie, un breton bénéficie d’un tout nouveau traitement
13h45
Covid-19 : Macron demande de tenir “encore quatre à six semaines”
13h20
Virus : le Royaume-Uni vaccine fort, l’UE attend le vaccin Johnson & Johnson
13h10
Covid : Macron demande de “tenir” encore “4 à 6 semaines” avant des assouplissements
11h15
Un confinement de Paris seul serait “inefficace”, juge Belliard
20h45
A Paris, derniers “p’tits bonheurs” avant un “confinement inéluctable”
5h15
L’Opéra de Sofia, rare îlot musical européen en temps de pandémie
21h25
Covid-19 : confinement saison 3 à Nice et Dunkerque
15h30
Virus : reconfinements locaux en France, le plan de relance américain franchit un cap crucial
  • Éditions :
  • France
  • Deutschland
  • United Kingdom
  • España
  • América Latina
  • South Asia
© 2021 - Tous droits réservés sur les contenus du site 24matins.fr - ADN Contents -