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Au Congrès, la réponse de Macron à “l’Amérique d’abord”

Actualité > États-Unis > Macron > Au Congrès, la réponse de Macron à “l’Amérique d’abord”
Par Laurence BENHAMOU et Ivan COURONNE,  publié le 25 avril 2018 à 19h07, modifié le 26 avril 2018 à 2h42.
 5 minutes

Le président français Emmanuel Macron a lancé mercredi un vibrant appel aux parlementaires américains pour “un multilatéralisme fort” contre le repli nationaliste, dans un discours au Congrès en forme de critique de “l’Amérique d’abord” de Donald Trump.

Le chef de l’Etat français, dans un discours en anglais de trois quarts d’heure, a promu le rôle conjoint qu’ont selon lui les Etats-Unis, l’Europe et la France pour défendre l’ordre international… que ce soit contre le “virus des fausses nouvelles” ou pour régler la question du nucléaire iranien.

“Nous pouvons choisir l’isolationnisme, le retrait et le nationalisme. Ce n’est pas une option. Ce peut être un remède tentant à nos peurs. Mais fermer la porte au monde n’arrêtera pas l’évolution du monde”, a-t-il déclaré. La colère “ne construit rien”, a-t-il ajouté.

Son entrée s’est faite sur une ovation de trois minutes des représentants et sénateurs, dont plusieurs centaines étaient présents. Passage obligé, il a consacré une longue introduction à l’ancienne amitié franco-américaine, dans la lignée des autres dignitaires et dirigeants français ayant reçu les honneurs du Capitole depuis le premier d’entre eux, Gilbert du Motier, marquis de Lafayette, en 1824 – dont un portrait orne d’ailleurs l’hémicycle de la Chambre.

Face à ce Congrès contrôlé par les républicains, il a défendu l’utilité des institutions internationales fondées depuis la Seconde guerre mondiale, jouant sur les sensibilités républicaines en insistant sur la lutte contre le terrorisme et la promotion de la démocratie… Et plus encore sur celles des élus démocrates lors de passages sur la défense de la science et du climat – répétant, au grand plaisir de ces derniers, qu’il n’y avait pas de “planète B”.

“Je suis certain qu’un jour les Etats-Unis reviendront dans l’accord de Paris” sur le climat, a-t-il aussi dit, faisant bondir de joie les démocrates, dont certains criaient “Vive la France”… tandis que les républicains restaient à cet instant les bras croisés, non sans un sourire face aux légères impertinences de leur hôte.

Suivant la tradition, les ovations ont émaillé le discours, bien que certains parlementaires aient dû tendre l’oreille pour déchiffrer l’accent du chef de l’Etat, qui s’est entièrement exprimé en anglais, à l’exception de sa conclusion: “Vive la République, vive la France, vive notre amitié”.

L’Iran et Trump

M. Macron a longuement plaidé pour le nouvel accord plus large sur l’Iran et la question nucléaire, dont il a ébauché les contours la veille avec son homologue américain, mais dont Moscou et Téhéran ont déjà rejeté le principe.

“Quant à l’Iran, notre objectif est clair. L’Iran ne devra jamais posséder l’arme nucléaire. Pas maintenant. Pas dans cinq ans. Pas dans dix ans. Jamais”, a ensuite souligné Emmanuel Macron, suscitant des applaudissements de l’ensemble des élus.

Sur le commerce international, il a souligné que l’Organisation mondiale du commerce était le lieu approprié pour résoudre les conflits sur les déficits. “Nous avons écrit ces règles nous devons les suivre”, a-t-il dit. Et de rejeter toute guerre commerciale entre alliés, allusion aux taxes sur l’acier et l’aluminium envisagées par Donald Trump contre l’Union européenne.

Comme de Gaulle, Mitterrand ou Sarkozy avant lui, le président français a retracé le fil de l’“indestructible” amitié franco-américaine, la qualifiant même de “relation spéciale”, un terme habituellement réservé au Royaume-Uni.

Aucun autre pays n’aura vu autant de ses dignitaires reçus ainsi au Congrès américain.

“Je ne m’attendais pas à une opposition aussi directe au président”, a dit ensuite à l’AFP l’élu démocrate Adam Schiff. A la fin du discours, nombre de démocrates se sont attardés pour serrer la main du dirigeant.

A l’inverse, l’élu républicain ultra-conservateur Thomas Massie a qualifié le président français de “socialiste militariste globaliste alarmiste sur la science”.

Fin de la visite d’Etat

L’après-midi de mercredi, troisième et dernier jour de la visite d’Etat, a été occupée par un débat avec des étudiants de l’université George Washington, comme il l’a déjà fait en Inde et au Burkina Faso. Parmi les questions: les grèves à la SNCF, l’antisémitisme en France, l’islam et l’insécurité.

Lors de sa conférence de presse finale, Emmanuel Macron a reconnu que la décision à venir de Donald Trump sur l’accord sur le nucléaire iranien ne faisait guère de doute, à savoir une sortie probable des Etats-Unis. Mais ce ne serait pas, selon lui, un échec de sa propre tentative de persuasion lors de ces trois jours d’entretiens, son rôle étant plutôt de préparer la suite, a-t-il martelé.

“Je ne sais pas quelle sera la décision américaine”, a dit le dirigeant français, mais “l’analyse rationnelle de la totalité de ses déclarations ne m’incite pas à penser qu’il fera tout pour maintenir” l’accord.

Et juste avant de repartir, il a balayé ce que les médias ont appelé “l’affaire des pellicules”, après le geste du président américain pour lui enlever “quelques pellicules” de la veste dans le Bureau ovale mardi.

Rien d’humiliant, a-t-il dit. “J’ai l’habitude d’être propre sur moi, c’est un geste que lui considérait comme affectueux, vous n’avez peut-être pas sa logique.”

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