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Au Brésil, derrière les lunettes du manager, les faux-cils de la drag-queen

International > Homosexualité > Au Brésil, derrière les lunettes du manager, les faux-cils de la drag-queen
Par Paula RAMON,  publié le 19 février 2020 à 11h28, modifié le 19 février 2020 à 21h33.
 4 minutes

Lunettes à monture noire et chemise blanche, Fernando Magrin est responsable des ventes le jour chez American Airlines, à Sao Paulo. La nuit, faux-cils, talons et perruque rose, il se transforme en drag-queen pour animer les folles soirées du carnaval.

Malgré la vague d’intolérance qui a déferlé sur le Brésil, depuis l’arrivée de Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite, il assure que le monde de l’entreprise est, au contraire, devenu plus tolérant.

“Les entreprises brésiliennes sont restées en dehors de la vague conservatrice”, affirme à l’AFP ce manager de 55 ans, dont le personnage de “Mama” est devenu l’une des icônes de la cause LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) dans la capitale économique d’Amérique latine.

Tout de rose vêtue, “Mama” est née en 2016 dans un “bloco”, un cortège de rue qui défile sur des airs de samba, de funk ou de tout autre musique. L’an dernier, le bloco MinhoQueens a réuni plus de 200.000 personnes durant le carnaval à Sao Paulo.

Le nom du bloco est un jeu de mots avec celui de la rue Minhocão, où défile le cortège. “Nous sommes les reines du Minhocão”, explique Fernando, dont les yeux bleus ressortent davantage avec le visage recouvert de maquillage blanc et rose.

Sa popularité durant le carnaval lui a également donné une certaine visibilité au sein d’American Airlines, compagnie américaine où il travaille depuis 24 ans. Ainsi, son alter ego est devenu un symbole de la tolérance et la diversité dans le monde de l’entreprise.

“J’ai été invité à participer à plusieurs évènements, des forums sur la diversité, au nom d’American (Airlines). Et American ne m’empêche pas (d’y aller), (ils disent plutôt) +il peut y aller+. Je pense donc que les mentalités sont en train de changer”, confie Fernando Magrin, qui préside le Comité de la diversité, récemment créé dans son entreprise, et en est devenu le porte-parole sur les sujets liés à la diversité.

“Quelque chose est en train de changer, ça peut être pour des raisons de publicité, mais le résultat est positif car il commence à y avoir une acceptation (…). Le respect commence à s’imposer”, ajoute-t-il, pendant que le personnage de “Mama” prend vie dans son appartement.

Peur

Le manager explique avoir été invité au cours de la dernière année à davantage d’évènements en faveur de la diversité. Pour lui, c’est un “signal”: la vague conservatrice du gouvernement n’a pas atteint le monde de l’entreprise.

“Mais je parle de grandes entreprises, dans les petites la réalité pourrait être autre”, tempère-t-il.

Sao Paulo héberge une des plus grandes marches des fiertés au monde et ce mouvement, qui a pris forme dans les années 1970 sous la dictature (1964-1985), a par la suite remporté d’importantes batailles pour la communauté LGBT+, comme le droit au mariage gay, au changement de sexe et de nom.

Mais l’élection fin 2018 de Jair Bolsonaro, coutumier des déclarations homophobes, a soulevé de nombreuses craintes. Dans un entretien au magazine Playboy en 2011, ce dernier avait affirmé préférer avoir un fils “tué dans un accident” plutôt qu’homosexuel.

“Au début de l’année dernière, il y a eu un mouvement de peur généralisé, mais nous avons vu que l’on pouvait (continuer la lutte). Il y a un certain degré de censure mais nous nous maintenons fermes”, assure Fernando Magrin.

S’il se dit heureux grâce à ses bonnes relations familiales et à l’ambiance qui règne dans son travail, il sait que “ce n’est pas le cas de tout le monde”, notamment dans la rue.

“Un homme plus efféminé, une lesbienne plus masculine, sont pris à partie. Ceux qui sont dans la rue sont ceux qui comptent le plus dans la lutte, car ce sont ceux qui prennent les coups pour que nous ayons tous le droit de circuler.”

Dans son bureau, il raconte que l’origine de “Mama” se trouve aussi dans la différence d’âge avec les jeunes qui assistent aux blocos. “Je suis comme une mère”, sourit-il.

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