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“Noailles meurt, Marseille en deuil” : des milliers de personnes pour les victimes de la rue d’Aubagne

Politique > Marseille > Accident > Immobilier > “Noailles meurt, Marseille en deuil” : des milliers de personnes pour les victimes de la rue d’Aubagne
Par Julie Pacorel, Martin DE MONTVALON,  publié le 10 novembre 2018 à 17h07, modifié le 10 novembre 2018 à 17h08.
 4 minutes

Entre peine et colère, plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Marseille derrière une banderole “Noailles meurt, Marseille en deuil” en hommage aux victimes de l’effondrement lundi de deux immeubles vétustes, qui a fait 8 morts, un bilan qui ne devrait plus augmenter selon les secours.

Comme un symbole des critiques et des polémiques qui s’abattent sur la municipalité et sa gestion de l’habitat indigne depuis le drame survenu, le balcon d’un immeuble –pourtant apparemment en bon état général– du boulevard Garibaldi, s’est partiellement effondré sur le parcours de la marche blanche, faisant 3 blessés légers: une femme de 59 ans et un garçon de 7 ans, tombés du premier étage, et une femme de 24 ans, qui a reçu un bloc de pierre sur le pied.

Rassemblés auparavant sur le Cours Julien, à quelques dizaines de mètres du lieu de la catastrophe de lundi, le cortège s’est ébranle derrière les familles et les proches des huit victimes de la catastrophe –5 hommes et 3 femmes–, une rose blanche à la main. Parmi eux, de nombreux amis de Pape Maguette, un jeune Sénégalais mort sous les décombres de son immeuble, brandissaient des portraits du jeune hommes, dreadlocks sur la tête, imprimés sur des feuilles A4.

“C’est terrible, son appartement était pas bon, vous vous rendez compte que lundi matin, une heure après l’effondrement, il avait rendez-vous pour un nouveau logement?”, raconte son ami Salim.

Tonio, 39 ans, cigarette à la main, raconte, lui, “les nuits sans sommeil” depuis lundi. “J’ai peur, il y a un mois, j’habitais encore dans un immeuble qui a été évacué hier, par précaution”, raconte-t-il, les larmes aux yeux. “C’est pas normal de vivre ça, c’est une insulte aux pauvres”.

Chez les manifestants qui veulent avant tout exprimer leur peine, la colère monte très vite. “Aujourd’hui il y a des enfants qui refusent d’aller à l’école parce qu’ils ont peur pour leur maman qui reste à la maison, des gens qui flippent parce que leur appartement est sale et humide”, raconte Évelyne, du collectif “5 novembre”. Seul aspect positif du drame selon elle: “la solidarité, énorme, les Marseillais qui ont donné plus qu’on ne peut gérer” pour les sinistrés.

“Plus aucune autre victime”

Après avoir traversé dans un silence impressionnant Noailles, le quartier populaire où a eu lieu le drame, d’habitude très vivant, le cortège arrive en bas de la Canebière, non loin de la mairie de Jean-Claude Gaudin, cible de critiques virulentes depuis le drame.

Sous les balcons de l’hôtel de ville, les cris fusent: “Gaudin assassin! Gaudin en prison! Gaudin démission!”. Une minute de silence suit, suivie d’une longue salve d’applaudissements, dans une grande émotion.

Avant le départ de la marche blanche, le commandant des marins-pompiers Charles-Henri Garié avait annoncé à la presse la “certitude” des secours et du procureur de la ville qu’il n’y avait “plus aucune autre victime” sous les décombres des immeubles effondrés. Les corps de 5 hommes et 3 femmes, tous identifiés, ont été retrouvés ensevelis.

Une soixantaine de marins-pompiers restent sur place “pour aider les pauvres habitants évacués”, a poursuivi le responsable des marins-pompiers. Plusieurs centaines d’habitants des immeubles effondrés –trois, dont un tombé en partie sous l’action des secours et dont un seul était habité– et de plusieurs autres alentour ont été évacués par précaution par les autorités, qui craignent un “effet domino” dans un quartier dont le bâti est souvent très ancien.

Tout au long de la semaine, les critiques à l’égard de la gestion de Jean-Claude Gaudin (LR), aux manettes de la ville depuis 23 ans, n’ont cessé de croître. Un rapport remis en 2015 au gouvernement faisait état de 40.000 logements indignes à Marseille, menaçant la sécurité de près de 100.000 habitants (Marseille en compte plus de 860.000 selon l’Insee).

Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire pour déterminer les circonstances exactes de la catastrophe et d’éventuelles responsabilités.

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