Présidentielle : appel protestant à “casser” la “dangereuse spirale du pire”
La Fédération protestante de France (FPF) s’est inquiétée lundi à son tour du climat d“hésitations, doutes ou interrogations” que soulève la campagne pour la présidentielle, dans un manifeste appelant les candidats à “casser cette dangereuse spirale du pire”.
“Pour notre démocratie, pour notre pays, pour notre société s’approche l’heure de choix décisifs que cristallise l’élection du Président de la République”, affirme la Fédération, qui rappelle son “attachement viscéral” à la démocratie et aux valeurs de la République.
Jeudi, c’était l’Église protestante unie de France (EPUdF), réunissant luthériens et réformés, qui avait dit craindre une possible “catastrophe”à l’élection présidentielle, “autour de la double tentation” de l’abstention et du vote Front national.
Le manifeste de la FPF s’inquiète d’un “jeu de postures et de propos cyniques” qui “élude le débat de fond”, et dénature la politique “en triste spectacle médiatique”.
“La montée d’un sentiment de colère, de frustration et de suspicion risque de remettre en cause ce qui nous rassemble autour de valeurs partagées et d’une même conception de faire société”, avertit la Fédération protestante. “Il est de la responsabilité première de ceux qui aspirent à la plus haute fonction de notre pays de casser cette dangereuse spirale du pire”, dit-elle.
Plaidant pour un “retour à l’éthique”, le manifeste met en avant plusieurs problématiques “emblématiques de notre capacité à construire un monde meilleur”, pour une société “solidaire”, “ouverte et accueillante à la différence”, qui “promeuve une autre approche de l’économie” et “ne réduise personne à la somme de ses échecs ou de ses fautes”.
“C’est pourquoi nous appelons nos concitoyens (…) à refuser avec nous les crispations identitaires qui se manifestent aujourd’hui avec toujours plus d’intensité”, ajoute la fédération. Elle exhorte les candidats à “porter le projet d’une société plus juste, plus fraternelle, plus riche d’avenir pour chacun”.