Outre mer : Fillon promet sécurité, lutte contre les clandestins mais aussi contre le chômage
François Fillon a dit mercredi soir comprendre le “ras-le-bol” des Guyanais, promettant en cas de victoire des moyens accrus pour la sécurité Outre-mer, de lutter contre l’immigration clandestine ou de combattre le chômage en aidant davantage les entreprises.
Devant environ 300 personnes venues des Outre mer réunies à son QG de campagne parisien (XVe arrondissement), le candidat de la droite a affirmé qu’il agirait “immédiatement pour les Outre mer” en cas de victoire.
“Les Guyanais expriment fortement leur ras le bol”, “je les comprends”, a-t-il affirmé au lendemain de manifestations massives, promettant d’envoyer “dès l’élection” le ministre concerné dans ce département ultra-marin, miné par le chômage et l’insécurité et paralysé depuis une semaine par des protestations multiformes.
L’ancien Premier ministre a également promis pour tous les Outre mer “des moyens supplémentaires pour les forces de sécurité et pour la police” ainsi que “des places de prison supplémentaires”, afin de “garantir la sécurité pour tous”.
Le candidat LR a également affiché l’objectif de “refaire de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, à Mayotte et en Guyane notamment où la situation est critique”, indiquant que “l’accès à la nationalité y sera conditionné par le séjour régulier des parents”.
“L’urgence ensuite, c’est de s’attaquer à ce mal endémique qu’est le chômage, notamment des jeunes. Et je ne connais qu’une seule solution : donner les moyens aux entreprises ultramarines de créer davantage d’emplois”, a insisté M. Fillon.
Il a ainsi défendu “une stabilité des aides de l’Etat sur 10 ans et la création d’un statut +entreprise franche outre-mer+, pouvant aller pour les secteurs les plus exposés à la concurrence jusqu’à une exonération totale de droits et taxes”.
Cet ex-locataire de Matignon s’est également engagé à “un plan massif de lutte contre l’illettrisme” dans les Outrer mer s’il était élu, ainsi qu’à “des mesures supplémentaires pour l’insertion des jeunes en difficulté”.
M. Fillon a dit également qu’il souhaitait “soutenir une affirmation constructive de l’histoire des Outre-mer qui consolide le vivre ensemble et qui valorise la mémoire des victimes de l’esclavage”.
Evoquant la Nouvelle Calédonie, il a répété qu’il souhaitait son “maintien dans la France”, mais veut “préparer le scrutin de 2018” en organisant, juste après l’élection présidentielle, des +Etats généraux de l’avenir+ dont les habitants seront directement les acteurs pour imaginer ensemble la Nouvelle-Calédonie de demain”.