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Turquie/Référendum : une économie en berne pour Erdogan

Économie > Turquie > Référendum > Erdogan > Turquie/Référendum : une économie en berne pour Erdogan
Par Luana Sarmini-Buonaccorsi,  publié le 14 avril 2017 à 10h00.
 4 minutes

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a largement bâti ses succès électoraux sur la prospérité économique sous son règne, mais il aborde le référendum de dimanche sur le renforcement de ses pouvoirs alors que l’économie bat de l’aile.

“Regardez d’où nous sommes partis et où nous sommes aujourd’hui”, se plaît à répéter M. Erdogan lors de ses meetings.

Le PIB par habitant a en effet plus que triplé depuis son arrivée au pouvoir en 2003, et le pays s’est doté d’infrastructures modernes qui font la fierté du gouvernement.

Cet essor économique enregistré depuis que M. Erdogan est aux commandes, d’abord en tant que Premier ministre puis en tant que président depuis 2014, reste l’un des principaux leviers de sa popularité et de celle de son parti, l’AKP.

Mais l’économie a commencé à s’essouffler ces derniers mois et cette dégradation risque d’influer sur le choix des électeurs appelés à se prononcer dimanche sur une réforme constitutionnelle élargissant considérablement les pouvoirs du président.

L’inflation a en effet enregistré en mars un niveau inégalé depuis octobre 2008 (11,29%), le chômage a atteint 10,9% en 2016, et jusqu’à 19,6% pour les 15-24 ans, la livre turque a perdu plus de 3,9% de sa valeur face au dollar depuis janvier, le tout dans un contexte d’incertitude politique et économique.

Indécis

Selon Atilla Yesilada, spécialiste de la Turquie chez Global Source Partners, la situation économique peut expliquer la grande part d’indécis que révèlent la plupart des sondages.

“La base électorale de l’AKP est certes islamiste et conservatrice, mais ce sont aussi des petits entrepreneurs”, affirme-t-il. “Et cette politique n’est pas bonne pour les affaires.”

“Erdogan et la campagne du oui souffrent déjà de la faiblesse économique”, assure un économiste qui a requis l’anonymat. Etant donné les quelques 61% obtenus aux élections législatives de novembre 2015 par l’AKP et le parti nationaliste MHP, soutien du texte, “gagner ce référendum aurait dû être très facile pour eux”.

William Jackson, du cabinet londonien Capital Economics, minimise pour sa part l’importance du facteur économique pour ce référendum, contrairement aux scrutins législatifs passés où un lien pouvait être établi entre la confiance des consommateurs et les résultats de l’AKP.

Selon lui, “un référendum sur la constitution, c’est autre chose, et la force relative du +non+ dans les sondages pourrait être plus le reflet de leur opinion sur le texte lui-même que sur l’AKP”.

Le gouvernement impute la morosité économique actuelle à la position attentiste des investisseurs face au référendum et assure qu’une fois passé, la croissance repartira. Mais pour les analystes, les problèmes économiques de la Turquie ont des racines plus profondes.

Parmi eux, un important déficit des comptes courants, des taux d’épargne chroniquement faibles et un large recours au travail informel.

De plus, 2016 a été marquée par le coup d’Etat manqué du 15 juillet et une vague d’attentats sans précédent liés aux jihadistes du groupe Etat islamique et à la rébellion kurde, qui ont fait s’effondrer les revenus du tourisme, alors qu’ils comptent pour près de 5% du PIB.

Mais la croissance pour 2016 a tout de même atteint 2,9%, bien plus que prévu par les analystes. Un nouveau mode du calcul du PIB instauré en fin d’année a laissé toutefois perplexes certains analystes.

Par ailleurs, la Bourse d’Istanbul s’est redressée en ce début d’année, gagnant 15,3% depuis janvier et atteignant mardi son niveau le plus haut depuis deux mois.

‘Pas de visibilité’

Les analystes s’accordent à dire qu’une victoire du oui provoquerait une brève embellie sur les marchés, puisqu’il existe encore plus d’incertitudes en cas de victoire du non, notamment la perspective d’élections législatives anticipées.

Selon une note sur le référendum publiée fin mars par Capital Economics, les investisseurs ont à craindre du passage de la réforme un contrôle accru du président sur la politique fiscale et monétaire, mais aussi des politiques plus arbitraires et une dégradation de l’environnement économique.

“Il n’y a pas de visibilité pour les entreprises”, estime Atilla Yesilada, mentionnant notamment les relations avec l’Union européenne, qui se sont nettement tendues au cours de la campagne.

“Tous nos indicateurs montrent que les compagnies européennes deviennent de plus en plus distantes envers la Turquie et honnêtement, je ne vois pas cette tendance s’améliorer”, explique M. Yesilada.

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